Le président finlandais Sauli Niinistö est attendu aujourd’hui en Turquie, où il doit rencontrer vendredi le président Recep Tayyip Erdogan, a rapporté hier l’AFP. Visite qui intervient au moment où Ankara se dit prêt à finaliser son feu vert à l’entrée dans l’Otan du pays nordique.
La rencontre avec R.T. Erdogan doit notamment porter sur les chantiers de la reconstruction et l’adhésion de la Finlande et de la Suède à l’Otan, bloquée pour l’heure par Ankara. La Turquie, dont le feu vert est indispensable en tant que membre de l’Otan, a refusé pour l’heure de ratifier les deux candidatures. Mais ses reproches, qui portent notamment sur les militants kurdes habitant dans les deux pays, concernent essentiellement la Suède, accusée de passivité contre le PKK kurde honni d’Ankara.
La voie est donc largement dégagée pour Helsinki. Même si la Hongrie doit, elle aussi, encore ratifier l’adhésion suédoise et finlandaise. Les 28 autres membres (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Allemagne...) l’ont déjà ratifiée au Parlement. Si la Turquie a dit être prête à ratifier séparément l’adhésion de la Finlande, aucune date n’a toutefois été fixée par le Parlement turc, à l’approche d’élections le 14 mai.
Face à l’enlisement des négociations entre la Suède et la Turquie, le secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, avait pour la première fois évoqué, mi-février, la possibilité d’une adhésion en deux temps. Le Premier ministre suédois Ulf Kristersson avait lui reconnu mardi que la probabilité que la Finlande entre dans l’Otan avant la Suède avait augmenté ces dernières semaines, tout en gardant l’espoir de boucler rapidement l’entrée de Stockholm après les élections turques. Les négociations tripartites, un temps suspendues après l’autodafé d’un Coran par un extrémiste en Suède, ont repris la semaine dernière.