Pour faire face à la hausse vertigineuse des prix dans la wilaya de Cconstantine : Treize marchés de proximité ouverts durant le Ramadhan

26/03/2023 mis à jour: 03:54
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Depuis son ouverture, le point de vente de la rue Chitour suscite un intérêt grandissant

Devant l’inflation des prix et la folie imposée par des commerçants de gros ou des détaillants, les autorités de la wilaya de Constantine, comme chaque année, ont décidé l’ouverture de 13 marchés de proximité dits aussi marchés d’Errahma. 

Le but de ces lieux situés dans les 12 communes de la région est de répondre aux besoins des familles pour l’approvisionnement en denrées alimentaires de base. Effectivement, de nombreux marchés ont ouvert leurs portes même quelques jours avant le mois de Ramadhan, avec un matraquage médiatique orchestré par les officiels affirmant la disponibilité de la semoule et autres produits à des prix très raisonnables. 

Chose qui n’est pas fausse et mais qui n’est pas non plus vraie. Prenons à titre d’exemple le marché organisé à l’intérieur du siège de l’UGTA se trouvant à la rue Chitour Amar et qui attire une foule nombreuse depuis le début du ramadhan. Certes, les représentants de certains opérateurs proposent différents aliments, à l’instar des légumes secs, des pâtes, des produits laitiers et autres, mais les prix, et vu la qualité proposée, «n’étaient pas fameux». «Tout est disponible ailleurs, presque avec le même prix. 

Peut être avec la hausse des prix durant le Ramadhan, ceux pratiqués ici sont plus ou moins raisonnables. D’ailleurs je peux acheter un formage ailleurs moins cher que celui proposé par une entreprise publique ici», a regretté un sexagénaire rencontré sur place. Et de poursuivre que même la semoule promise n’est pas disponible dans ce  marché. «Apparemment, ce n’était disponible que le premier jour de l’ouverture, afin d’attirer la clientèle et faire quelques photos pour les officiels. 

Heureusement que l’huile de table et la semoule sont actuellement disponibles dans les autres magasins», a souligné notre interlocuteur. Un autre affirme que le prix d’une plaquette d’œufs est à 480 DA au sein des marchés de proximité, alors qu’elle faisait 600 DA au marché couvert se trouvant juste d’en face. Mais, selon ce dernier, il faut être sur place la matinée pour avoir les œufs à ce prix ; sinon on n’en trouvera pas. 

Les appels lancés en direction des différents opérateurs se poursuivent toujours pour l’occupation des espaces réservés à l’intérieur de ces marchés. «Nous pouvons dire que tous les marchés sont ouverts, mais nous attendons toujours l’arrivée des opérateurs. Dans quelques jours la viande rouge et la viande blanche seront également disponibles.

 On nous a même proposé le poisson. Mais, j’assure que les prix proposés ne sont pas loin des prix de gros. La marge bénéficiaire du commerçant sur place est minime. Cette marge est seulement à 3 ou 5 DA», a déclaré Mohamed El Aïd Bouhanguel coordinateur du bureau de wilaya de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa). 
 

Un travail de coordination

Le même responsable a affirmé que la situation a beaucoup changé par rapport à l’année passée, en soulevant l’exemple du marché de la cité Boudraâ Salah. Cette infrastructure a été désertée par la population à cause de son emplacement mal choisi et faute de sécurité. Le coordinateur de l’UGCAA dira que ce marché a été récupéré et il est plus convoité par les riverains. «Il y a un effort déployé, en comparaison au Ramadhan passé.

 Il s’agit d’un travail de coordination, impliquant l’UGCCA, la direction du commerce, le chef de daïra de Constantine et le wali, pour l’ouverture de ce marché. Un travail similaire a été mené au sein des autres communes de la wilaya avec l’aide des APC, mis à part celle de Constantine où on a rencontré d’énormes obstacles et aucune facilitation de leur part», a indiqué M. Bouhanguel. 

Ce même responsable ajoute que la particularité de ces marchés est l’implication de la gent féminine, où des stands seront réservés pour les femmes vendeuses de la pâtisserie traditionnelle, de la galette ou autres. Plusieurs, selon ses dires, ont répondu à l’appel de l’union. 

De son côté, un autre membre du bureau de wilaya de l’union souligne qu’une campagne de sensibilisation a été menée par leurs soins auprès des commerçants. Nombreux, d’après ses affirmations, ont promis de ne pas augmenter les prix durant le mois. «Dans les communes de Didouche Mourad et Hamma Bouziane, par exemple la viande du bœuf est vendue à 1200 DA le kilo et le poivron à 120 DA. Les prix sont plus au moins à la portée des gens», a-t-il tenté de convaincre. 

Malheureusement, c’est le commerçant qui dira son dernier mot et impose sa propre loi, où le premier jour du Ramadhan les prix étaient vertigineux. Ils ont été multipliés par deux ou plus dépendamment de la marchandise. L’oignon rouge à titre d’exemple était à 200 DA, au lieu de 160 Da dans la commune de Constantine et l’oignon vert à 120 DA, au lieu de 80 DA la veille.
 

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