Pendant plus d’un mois, la plage Eden et d’autres criques de la côte turquoise se sont vu envahir par des monticules d’algues brunâtres qu’on appelle les Sargasses. Sur les réseaux sociaux, les gens spéculaient sur les causes et les effets de ce phénomène sur les plans santé et écologique. Hier, une grand houle avait déferlé de l’ouest, balayant pratiquement toutes ces montagne d’algues, au brand bonheur des estivants qui attendent le coup de starter de la saison estivale, prévu comme chaque année, le 1er juin, pour faire trempette.
En ce mois de mai, un échouage massif d’algues brunes est relevé sur le long du littoral ouest de la wilaya d’Alger, et gagne les plages, notamment la plage de l’Eden, sise à Bologhine où des tonnes d’algues brunes s’y sont tassées depuis deux ou trois semaines. Face à cette déferlante d’algues sur la côte, des pêcheurs n’ont pas manqué d’exprimer leur inquiétude quant à la rareté du poisson.
En se décomposant sur les plages, ces algues brunes, appelées aussi les sargasses, sont susceptibles de provoquer un impact négatif sur la santé de l’homme et l’environnement. «On sent l’œuf pourri lorsqu’on s’approche de la bande de sable où s’accumulent des monticules d’algues brunes, visiblement dans un état de décomposition», lancent des amateurs de la pêche artisanale qui disposent de petites embarcations à l’Eden plage.
Sur de petits pitons, dits Petit-bassin et Grand-bassin, des jeunes y sont agrippés. «On ne sait pas le degré de dangerosité que présentent ces algues, qui s’amassent chaque jour un peu plus sur les bandes de sable de certaines plages de la côte turquoise», renchérissent des pêcheurs à la ligne qui espèrent voir ce phénomène se dissiper.
Quelles sont les conséquences de la décomposition de ces algues brunes ? Quels gaz produisent-elles ? Comment détecter et se protéger de ces gaz ?
Des interrogations qui restent sans réponse pour les amoureux de la mer qui attendent le coup de starter de la saison estivale, prévu aujourd’hui 1er juin.
Les riverains spéculent sur les causes de cet envahissement d’algues en décomposition le long de ce tronçon de littoral.
«On ne pourra pour le moment laisser nos enfants fréquenter ces plages ni faire trempette dans cette eau brunâtre, à l’image de l’Eden, la plage dite abandonnée, la Poudrière, le Bar, la Vigie, etc., si les autorités locales ne déploient pas les gros moyens pour éliminer ce phénomène. A moins d’une tempête pour balayer ces envahissantes algues», font savoir les habitués de ce tronçon balnéaire.
Depuis quelques jours, des agents relevant de l’établissement de l’Hygiène urbaine et de la protection de l’environnement (HUPE) de la wilaya d’Alger font œuvre d’une action salutaire, en s’attelant au ramassage de ces algues brunes qui menacent le rivage des plages de Bologhine, particulièrement l’Eden plage, lieu très fréquenté par les baigneurs lors de la saison estivale. Les tâcherons de la wilaya procèdent en effet à une opération d’enlèvement de ces algues brunes en état de décomposition avec les moyens du bord qui, le moins qu’on puisse dire, demeurent dérisoires.
Aussi, nous avons tenté de nous rapprocher de la wilaya via le chargé de communication pour en savoir davantage. Peine perdue. Les autorités locales n’ont pas encore jugé utile d’émettre un communiqué de nature à expliquer ce phénomène et rassurer les citoyens sur ces tonnes d’algues brunes qui ont pris d’assaut cette partie du littoral, qui jusqu’à preuve du contraire, reste impropre à la baignade.