Alnaft mise, entre autres axes de travail, sur l’exploitation du potentiel offshore, jusqu’à présent totalement inexploré, mais dont les possibilités ont été révélées par plusieurs études, confiées il y a quelques années à de grandes compagnies étrangères d’hydrocarbures, dont l’italien ENI et le français Total.
Le lancement, dès l’année prochaine, de projets d’exploration d’hydrocarbures en mer (offshore) sur les côtes algériennes, est annoncé par l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (Alnaft), en charge de la mise en œuvre de la loi n° 19-13 régissant les activités des hydrocarbures. Un nouveau socle législatif qui vise globalement la redynamisation du secteur des hydrocarbures, à travers de nouveaux projets d’exploration, la relance du partenariat avec des grandes compagnies internationales et de nouveaux investissements au sein du domaine minier national, dont une grande partie reste inexplorée.
Dans ce cadre, Alnaft mise, entre autres axes de travail, sur l’exploitation du potentiel offshore, jusqu’à présent totalement inexploré, mais dont les possibilités ont été révélées par plusieurs études, confiées il y a quelques années à de grandes compagnies étrangères d’hydrocarbures, dont l’italien ENI et le français Total. Le potentiel, mis avant dans le cadre de quatre conventions d’études, lancées par Alnaft, nécessitera cependant des investissements importants au vu des caractéristiques techniques des bassins de l’offshore, découpés en quatre vastes blocs d’exploration s’étalant d’est en ouest couvrant une superficie de 95 000 km2 environ, soit environ 6% du domaine minier.
Les études menées jusqu’à présent concernent l’exploration et l’évaluation du potentiel pétrolier du bassin offshore algérien, dans sa partie orientale, sur le périmètre Skikda, et le second sur la partie occidentale, sur le périmètre Habibas.
Lors d’une conférence de presse organisée en marge de la 12e édition du Salon Africa & Mediterranean Energy & Hydrogen Exhibition and Conference (Napec 2024) à Oran, le responsable d’Alnaft a fait part de la possibilité d’annoncer des projets d’exploration d’hydrocarbures en mer (offshore) sur les côtes algériennes, dans le cadre des appels d’offres qui seront annoncés en 2025 ou 2026. Le patron d’Alnaft aurait indiqué aussi, selon des échos de presse, que Gazprom montre d’ores et déjà son intérêt pour l’investissement dans ce domaine, en partenariat avec Sonatrach.
17 projets d’exploration
M. Beldjeham a souligné que l’Alnaft a préparé 17 projets d’exploration d’hydrocarbures, dont six ont été inclus dans l’appel d’offres international annoncé cette semaine, et le reste (dont l’offshore) le seront dans les prochains appels d’offres, sachant qu’il a été décidé de lancer un appel d’offres par an, et cela s’inscrit dans le cadre de la stratégie quinquennale développée par Alnaft dans ce domaine.
Le même responsable a rappelé «l’existence d’études préparatoires pour l’exploration des hydrocarbures en mer, au large des côtes algériennes, qui ont abouti à des preuves préliminaires de la présence de pétrole, ce qui permet l’annonce de projets d’exploration et de forage au cours de l’année 2025 ou 2026».
Selon le président d’Alnaft, cité par la Radio nationale, «l’Agence a mis un budget de 12 millions de dollars pour faire de la prospection et de nouvelles études en offshore. Les premiers résultats sont prometteurs», estime-t-il, et montrent des indices positifs qui nous encouragent à proposer des opportunités en offshore.
Et d’annoncer que «d’ici à 2026 nous lancerons des appels d’offres».
Sonatrach avait signé, en 2018 à Alger, deux accords, respectivement avec les groupes italien ENI et français Total, portant sur l’exploration et l’évaluation du potentiel pétrolier du bassin offshore algérien dans ses parties orientale et occidentale. Selon les accords en question, ENI devait opérer dans la partie orientale de l’offshore algérien, sur une superficie de 14 965 km2, alors que la partie occidentale devait être explorée en vue de l’étude par Total, sur une superficie 9336 km2.
Les opérations confiées aux deux compagnies concernaient l’acquisition de données sismiques 3D, le traitement sismique et ses interprétations, ainsi que le forage d’un puits d’exploration dans chacune des deux zones. En 2016, les données sismiques offshore acquises avaient déjà concerné deux blocs d’exploration, dont un de 3000 km², situé entre Béjaïa et Annaba, et un second entre Ténès (Chlef) et Mostaganem, de 2000 km².
En attendant le lancement des appels d’offres pour l’offshore, l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures a d’ores et déjà lancé un nouvel appel à concurrence international «Algeria Bid Round 2024» pour des investissements dans le domaine pétrolier et gazier. Il s’agit, selon l’agence, de «projets stratégiques dans l’amont pétrolier et gazier, en particulier dans le domaine de l’exploration et de l’exploitation». L’appel à concurrence concerne six blocs localisés dans plusieurs régions, «El Mazayed, Ahara, Reggane 2, Zarafa 2, Tawal et Qarn El Kassa». L’appel à concurrence est le premier d'une série d'appels du même type, qui s'étaleront sur les cinq prochaines années.
Une plateforme pétrolière, c’est quoi ?
Une plateforme pétrolière est une construction marine fixe ou flottante qui sert à l’exploitation d’un champ pétrolifère. Elle supporte principalement les dispositifs nécessaires pour la phase de forage et d’extraction du pétrole, et parfois des équipements destinés à assurer une présence humaine à bord. Certaines plateformes permettent de transformer le pétrole, le gaz naturel ou ses condensats extraits, de façon qu’ils soient plus faciles à transporter et à exporter.
Les débuts des plateformes offshore sont difficiles à dater. Néanmoins, on peut noter quelques dates clés : les premiers puits forés en dessous de l’eau apparaissent aux alentours de 1887 sur la côte californienne, sur le site de Summerland (non loin de la ville de Santa Barbara). Il s’agit alors de plateformes construites à partir d’une jetée.
Le choix du type de plateforme se fait en fonction de son rôle et de l’environnement (profondeur d’eau et de forage, conditions marines…). Une plateforme est généralement composée de deux parties distinctes : les «topsides» (partie utile en surface), constituées de modules préfabriqués ; et la structure porteuse : partie servant à maintenir la partie utile au-dessus de l’eau, réalisée en treillis tubulaire métallique (jacket) ou constituée de colonnes en béton.
(source : Wikipédia)