Plus de 80 bateaux de plaisance ont été placés, hier, au niveau de la fourrière communale de Annaba suite à une opération de saisie dans le port de pêche la Grenouillère de l’entreprise de la gestion des ports et abris de pêche (SGPP) de Annaba.
Selon des sources proches de cette affaire, cette saisie a été exécutée en présence des gardes-côtes, lors de la recherche d’un yacht appartenant à un membre d’une famille aisée de Annaba, objet d’une décision exécutoire de saisie de biens mobiliers et immobiliers.
«Lors de la vérification des bateaux de plaisance au niveau du port de pêche La Grenouillère, il s’est avéré que pas moins de 81 engins nautiques n’ont aucun justificatif permettant leur présence légale au niveau de ce port de pêche. Plusieurs dizaines d’entre eux occupaient des postes à quai, d’autres étaient sur cales.
Illicite, leur présence l’était à plus d’un titre, d’où la décision de les placer en fourrière et poursuivre leurs propriétaires en justice» explique l’une de nos sources.
Avec un nombre allant crescendo chaque année, l’absence d’un port de plaisance digne d’une ville côtière comme Annaba et l’impunité flagrante permettant l’occupation clandestine des plans d’eau, comme c’est le cas à la plage La Caroube, ont poussé des propriétaires d’engins nautiques à occuper, avec une certaine complicité, des postes à quai sans autorisation, au niveau du port de pêche de La Grenouillère.
Même s’il est réservé exclusivement aux embarcations de pêche, ce dernier est actuellement plus que saturé avec ses quelque 600 bateaux de différentes envergures.
Convoqués, les propriétaires de ces bateaux feront l’objet chacun d’un procès-verbal (PV) qui sera transmis à la justice où ils iront tous répondre de leurs actes, dont «l’occupation illicite d’un poste à quai destiné aux embarcations de pêche». Rappelons que le luxueux yacht, recherché par les autorités judiciaires pour le saisir, n’a pas été trouvé au port de pêche La Grenouillère.