L’ouvrage du siècle pour les Constantinois est en phase de devenir une voie de course effrénée où les excès de vitesse et les dépassements dangereux se banalisent tous les jours. Depuis son inauguration en juillet 2012, le fameux «Transrhummel», ou «Djissr El Imalaq», baptisé officiellement «Pont Salah Bey» est le lieu de toutes les défiances au Code de la route.
La limitation de la vitesse sur le viaduc à 60 km/h est enfreinte à chaque instant. Il suffit de stationner pour quelques minutes sur la bande d’arrêt d’urgence pour s’en rendre compte. Voir des véhicules roulant à vive allure dépassant même 100 km/h est devenu un phénomène très inquiétant, ce qui a poussé de nombreux usagers de ce tronçon à tirer la sonnette d’alarme. «On ne peut plus circuler en sécurité depuis le rond-point des Castors jusqu’à Djenane Ezzitoune, au vu de la manière avec laquelle conduisent de vrais fous de la route, dont certains se permettent des dépassements très risqués mettant en péril la vie des autres», dénonce un conducteur.
«Pourtant, les services de la police avaient déjà installé des radars dans les deux sens pour dissuader les contrevenants ; une opération qui a donné des résultats et plusieurs conducteurs ont été pris quotidiennement en flagrant délit», rappelle-t-il. Depuis plusieurs mois, ces radars ont complètement disparu des lieux. «Il m’arrive d’avoir la peur au ventre en passant par ce pont surtout dans le sens reliant la RN5 au rond-point des Castors depuis la cité Les mimosas, quand des chauffards arrivent à vive allure créant une réelle panique parmi les conducteurs obligés de leur céder le passage de peur d’être victimes d’un accident ; c’est le cas pareil aussi pour l’autre sens menant au centre-ville et la cité des Combattants», avoue une dame. Durant le mois de Ramadhan, les excès de vitesse se sont multipliés, notamment à la dernière heure avant la rupture du jeûne. Pendant la dernière semaine de ce mois, un carambolage a eu lieu près du rond-point de la cité des Castors ayant provoqué des dégâts à quatre véhicules.
Heureusement, il n’y avait pas eu de victimes. Il a été remarqué même que durant les vendredis et en fin de journée, des jeunes s’aventurent dans des manœuvres dangereuses en passant directement vers l’autre côté de la route sans faire le rond-point. La situation a atteint un seuil intolérable et il est temps que les services de la sûreté interviennent pour mettre un terme à ces dépassements qui peuvent causer des drames, avec des victimes innocentes.