Poissons péris au bas Sebaou : Ce que révèlent les analyses du LNCAPPASM

10/08/2023 mis à jour: 08:19
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Le désastre des milliers de poissons péris la semaine passée près de l’embouchure de l’oued Sebaou, à l’est de Boumerdès, est dû principalement au taux élevé de la salinité des eaux ainsi que la hausse de leur température. 

C’est ce qui ressort des résultats des analyses effectuées par le Laboratoire national de contrôle et d’analyse des produits de pêche et aquatique et de salubrité des milieux (LNCAPPASM). «Le taux de salinité des eaux du fleuve est de 32% alors qu’il y a quelques années il était à 20%. C’est le premier facteur qui a causé la mort du poisson. Mais il y a aussi, à un degré moindre, l’augmentation de la température des eaux à 31% ans suite aux fortes chaleurs», explique un responsable de la direction locale de l’environnement.  
 

De l’avis de beaucoup de spécialistes, de pêcheurs et d’agriculteurs de la région, ce phénomène de salinité n’est pas nouveau, mais il semble s’aggraver d’année en année à cause de la baisse du niveau de l’oued et l’avancée de la mer suite à la multiplication des forages et le pillage du sable. «Cette fois, il y a eu plus de poissons morts que l’été passé et celui d’avant. Cela doit nous alerter et nous inciter à prendre conscience de l’ampleur des dangers qui pèsent sur ce fleuve et les nappes phréatiques gorgées d’importantes quantités d’eau qui étanchent aujourd’hui la soif de milliers d’habitants de la région», indique un retraité du secteur de l’hydraulique. 

Ce dernier souligne que plusieurs études réalisées des dernières années avaient conclu à une forte pollution des eaux de l’oued. «Le débit de ce fleuve a baissé de plus de 30%. Et de nombreux forages sont asséchés ou déclarés pollués ou salés à cause de la remontée des eaux de la mer à 5 km de la mer», explique-t-il. Il n’y a pas longtemps, des chercheurs au laboratoire des eaux de l’université de Tizi Ouzou ont constaté que la couche aquifère a totalement disparu à Baghlia à cause du déversement des eaux usées dans son lit. 

Des étudiants de l’Ecole nationale de l’hydraulique de Blida ont établi, pour leur part, que les rejets domestiques constituent la source la plus importante de pollution du Sebaou. 

En 2014, il a été recensé 105 unités industrielles, 704 huileries, 19 abattoirs…, qui déversent leurs rejets dans le Sebaou. Leur nombre ne fait qu’augmenter depuis .
 

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