Le projet de loi de finances rectificative pour 2023 (PLFR) a été présenté hier devant la commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN) par le ministre des Finances, Laziz Faïd.
Le PLFR-2023 prévoit pour la balance des paiements un solde positif de 7,1 milliards de dollars (3,4% du PIB), contre 5,7 milliards (3,3% du PIB) prévu dans la loi de finances initiale pour 2023, et ce, en raison de l’amélioration notable du solde de la balance commerciale.
Cet excèdent résulte en effet, principalement, de l’amélioration du solde de la balance commerciale de 1,9 milliard de dollars, passant de 9,4 milliards prévus dans la LF-2023 à 11,3 milliards prévus dans le PLFR-2023.
Une «relative stabilité des prix du pétrole brut, dont le niveau se situe autour d’un prix moyen d’environ 81 dollars le baril au premier semestre 2023», ainsi qu’«une amélioration des équilibres internes», qui a pour origine les mesures prises par les pouvoirs publics, notamment «en matière de préservation de l’activité économique, de maîtrise de la dépense publique et d’encadrement du commerce extérieur» ont été ainsi relevées.
Le PLFR prévoit, en outre, une hausse des exportations de biens qui devraient atteindre en 2023 une valeur de 52,8 milliards de dollars, soit une augmentation de 6,5 milliards par rapport aux projections de la LF-2023, qui tablait sur des exportations de 46,3 milliards de dollars.
Les recettes des exportations d’hydrocarbures devraient passer de 38,8 milliards de dollars à 47,5 milliards, suite à la révision à la hausse des quantités d’hydrocarbures à exporter en 2023. Quant aux importations de biens, elles marqueraient une progression, en dollar courant, en 2023 de +12,5% par rapport à la LF-2023, pour atteindre 41,5 milliards.
Cette révision à la hausse des importations est due à «la prise en compte des réalisations des cinq premiers mois de l’année 2023, qui marquent une évolution positive (+9%), comparativement à la même période de 2022, et de l’augmentation prévue des dépenses budgétaires», a souligné Laziz Faïd.
S’agissant de la croissance économique, il est attendu en 2023 une croissance de 5,3% du produit intérieur brut, contre 4,1% prévue dans la loi de finances initiale pour 2023, tirée principalement par l’accroissement du secteur des hydrocarbures de +6,1%.
La croissance du PIB hors hydrocarbures (PIB-HH) se situerait à 4,9% dans le PLFR-2023, résultant principalement des services, avec une croissance de 4,8%, le secteur du bâtiment et des travaux publics (+6,6%) et la croissance du secteur agricole (+5,4).
Le PLFR pour 2023 a revu à la hausse les prévisions budgétaires pour l’exercice en cours, en tablant sur des recettes budgétaires de près de 9000 milliards de dinars (+13%), et des dépenses de 14 706 milliards de dinars (+6,7%).
Le ministre des Finances a précisé hier que les recettes budgétaires devraient passer de 7901,9 milliards de dinars (LF-2023) à 8926,0 milliards de dinars prévues dans le PLFR-2023, soit une hausse de 12,97% par rapport aux prévisions contenues dans la loi de finances de 2023.
Il est ainsi attendu une augmentation des recettes budgétaires, grâce notamment à une hausse de la fiscalité pétrolière de 557,8 milliards de dinars.
Cette évolution a été engendrée par la révision des prévisions affichées dans le plan à moyen terme (PMT 2023-2027) de la compagnie nationale Sonatrach, a expliqué M. Faid, soulignant que les quantités des produits d’hydrocarbures qui devraient être commercialisées en 2023 seraient de l’ordre de 171,3 millions de tep, en augmentation de 6% par rapport aux quantités commercialisées en 2022.