Plan de réponse aux besoins des réfugiés sahraouis : Le Brésil réaffirme son engagement humanitaire envers les causes justes

27/02/2024 mis à jour: 07:20
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Le président brésilien Lula da Silva soutient de nombreuses causes justes

L’ambassade du Brésil à Alger a abrité hier la cérémonie de lancement de l’initiative brésilienne dans le cadre du Plan de réponse aux besoins des réfugiés sahraouis. 

Dans une allocution prononcée à cette occasion, le chargé d’affaires de l’ambassade du Brésil, Alves da Costa, a indiqué que son pays tient à réaffirmer, à travers cette initiative, sa position «traditionnellement équilibrée en faveur d’une solution juste, pacifique et mutuellement acceptable pour les parties, fondée sur les résolutions pertinentes de l’ONU et le droit à l’autodétermination des peuples».

 «Nous soutenons le travail de l’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, et continuons de contribuer au contingent militaire de la Minurso», a-t-il ajouté. Alves da Costa a précisé que les initiatives annoncées par le Brésil s’inscrivent dans la continuité de la pratique traditionnelle brésilienne en matière d’aide humanitaire. 

Celle-ci «démontre l’engagement du gouvernement brésilien envers les causes  humanitaires et ses efforts pour allouer des ressources aux camps de réfugiés sahraouis à Tindouf (…)», a-t-il dit. Il a, par ailleurs, rappelé que le gouvernement brésilien a décidé d’agir pour aider les Sahraouis dans plusieurs secteurs, et ce, suite au lancement du Plan de réponse pour les camps de réfugiés en 2023. «Ces actions impliquent le gouvernement, la société et les entreprises privées brésiliennes», a-t-il souligné.  

Et d’affirmer : «Nous avons l’intention d’améliorer l’accès à l’eau potable dans les camps, notamment dans les écoles.» Concernant l’aide alimentaire consentie par le Brésil, le chargé d’affaires de l’ambassade a assuré que son pays a augmenté sa contribution au Plan alimentaire mondial (PAM) de 20% en 2023.

 Il a, en outre,indiqué que le gouvernement du président Lula est déterminé à promouvoir la sécurité alimentaire et à lutter contre la faim et la pauvreté au Brésil et dans le monde. «En tant que l’un des plus grands producteurs et exportateurs de produits alimentaire au monde(….) nous sommes fiers d’annoncer d’importants dons alimentaires aux réfugiés sahraouis à Tindouf provenant d’acteurs privés brésiliens», a souligné Alves da Costa. 

Il a cité parmi les donateurs,le Mouvement des travailleurs sans terre (MST),l’Association brésilienne des protéines animales (ABPA) l’entreprise brésilienne Seara, affiliée au Groupe JBS,  et l’Association brésilienne des industries exportatrices de viande de bœuf (Abiec) pour un volume d’aide de plus de 50 tonnes en denrées alimentaires. Il a, dans ce sillage, estimé que le Brésil est en mesure d’offrir 50 tonnes supplémentaires de nourriture au profit des réfugiés sahraouis pour atténuer les besoins présenté dans le Plan de réponse des Nations unies.  S’exprimant en marge de cette cérémonie, le coordinateur des Nations unies à Alger, Alejandro Alvarez, a salué le rôle de l’Algérie dans l’organisation de l’aide humanitaire en faveur des réfugiés sahraouis. 

«Depuis des décennies, l’Algérie a toujours démontré comment la solidarité aux peuples doit fonctionner. Nous avons toutefois encore besoin d’autres soutiens», a-t-il déclaré, expliquant les besoins humanitaires des réfugiés sont «énormes».
 

«Améliorer la situation des réfugiés»

Selon Alejandro Alvarez, le nombre de réfugiés à Tindouf est actuellement estimé à 173 600 personnes, à qui l’Algérie  fournit des services de base en matière de santé et d’éduction. Avec la guerre en Ukraine, les prix des denrées alimentaires ont flambée, les crises humanitaires se sont accrues de par le monde, la plus récente étant celle observée à Ghaza, ce qui a impacté les volumes d’aides aux Sahraoui. «L’initiative brésilienne contribue à améliorer la situation des réfugiés en attendant qu’une solution politique mettent un terme au conflit sahraoui», considère le coordinateur des Nations unies. 

Intervenant pour sa part, le directeur général par intérim des relations multilatérales au ministère algérien des Affaires étrangères, Abdelghani Merabet, a noté que le Plan de réponse 2024-2025 est le premier du genre à avoir été lancé depuis l’arrivée des réfugiés sahraouis en Algérie en 1975. M. Merabet a indiqué le présent Plan confirme que les besoins des réfugiés sont «importants» et que le manque de financement des programmes alimentaires «est, malheureusement, devenu chronique». 

Cela s’est traduit sur le terrain, a-t-il fait remarquer, par la réduction des ratios alimentaires fournis notamment par le PAM.  Pour lui, initiative brésilienne permet, en plus, de mettre en évidence la «vulnérabilité» de la population sahraouie et de démontrer la «transparence des opérations humanitaires» réalisées en collaboration avec toutes les parties prenantes en faveur des réfugiés sahraouis.

 Il a fait savoir également que l’Algérie «ne ménagera aucun effort et continuera à mobiliser tous les moyens matériels et financiers pour venir en aide aux réfugiés sahraouis en garantissant notamment leur droit à l’éducation, à la santé et à l’alimentation».

Tout en affirmant que le seul et unique moyen de répondre durablement aux besoins de la population sahraouie réside dans le retour des réfugiés sahraouis au Sahara occidental et la mise en œuvre du plan de paix des Nations unies qui leur garantit le libre exercice de leur droit à l’autodétermination.

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