Le rapport définitif du plan de circulation de la ville de Guelma, un document de 34 pages, a été diffusé à qui de droit, en juin 2016, par la direction des transports pour son application.
Depuis cette date et jusqu’à ce jour, son exécution demeure incomplète, voire réduite à sa plus simple expression.
Réalisée par un bureau d’études constantinois, où pour rappel, l’enquête avait coûté au contribuable la somme de 5,2 millions de dinars. «Le PAPC est l’entité morale qui préside la commission chargée de la réglementation et de la circulation pour étudier les problèmes récurrents à Guelma. Nous ne sommes que des membres. C’est à lui de rendre exécutable à travers une décision de pose des plaques signalétiques et encore plus un plan de circulation de la ville», ont précisé à El Watan plusieurs sources concordantes au fait du dossier. Mais qu’en est-il à Guelma ?
D’autant que nous assistons quotidiennement, durant les heures de pointe, à l’exception du vendredi, à des «goulots d’étranglement» dans certains quartiers de la ville tels, entre autres, la rue Émir Abdelkader, le boulevard Souidani Boudjemaâ, 1er Novembre, Mohamed Chorfi, boulevard du Volontariat sans omettre les points noirs à hauteur du cimetière des martyrs et du boulevard du 19 juin sur toute son étendue.
Pour le secteur des transports, la situation est limpide. «C’est l’APC qui instruit pour application, sur la base des recommandations de la commission, dont nous sommes uniquement l’un des membres comme cela se fait à travers les communes de la wilaya», tient à préciser le directeur des transports.
Pour plus de précisions, au sujet du dernier plan de circulation la ville de Guelma datant de 2016, un avis et pas des moindres est donné. «Oui en effet, le plan de circulation de 2016 n’a été que partiellement exécuté. Ce qui m’amène à dire qu’il faudrait y apporter des correctifs, car depuis le flux des véhicules a considérablement augmenté le rendant inapplicable aujourd’hui», a déclaré hier à El Watan le chef de la daïra de Guelma.
Pour rappel, la première ébauche de l’enquête réalisée par le bureau d’études a été révélée en décembre 2013, lors d’une séance de travail au siège de la wilaya, où le document avait fait l’objet de réserves. Le rapport définitif avec la levée des réserves n’a finalement abouti que trois années plus tard pour être, à nos jours, totalement ou partiellement obsolète. Quoi qu’il en soit, des goulots d’étranglement avaient été identifiés à cette époque dans ledit rapport à travers des comptages des flux automobiles.
Six carrefours au moins localisés à la cité Hadj M’barek, le boulevard du Volontariat, Bab Skikda et la route de Belkheir avaient été considérés comme des points noirs. La signalisation verticale (feux tricolores) étant soit en panne ou non synchronisée était à revoir au même titre que les plaques et les panneaux du réseau routier de la ville jugés précaires. Mais force est de constater que beaucoup reste à faire, car le document préconisait une délocalisation des arrêts de bus sur le boulevard Souidani Boudjemaâ et le boulevard du Volontariat.
Chose qui n’a pas eu lieu. La rue marchande d’Anouna du centre-ville devait être restituée exclusivement aux piétons, mais elle est toujours ouverte à la circulation routière avec tous les désagréments que cela provoque. La réalisation de parkings à étages au chef-lieu de la wilaya avait été également préconisée, mais sans lendemain. Bref, la ville étouffe aux heures de pointe, mais pas que.