Place aux va-t-en-guerre ?

18/02/2025 mis à jour: 04:45
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La tragédie du peuple palestinien n’est pas près de connaître la fin. Il n’y a qu’à voir le psychopathe Benyamin Netanyahu depuis son séjour à Washington, où il s’est longuement entretenu avec Donald Trump. Il est sur un nuage, lui qui était dans de beaux draps depuis que l’organisation Hamas a déclenché l’affaire des otages le 7 octobre 2023.

 Son avenir dépendait de l’évolution de la situation, du succès ou de l’échec des négociations avec l’organisation palestinienne. L’Amérique de Joe Biden lui a permis de raser Ghaza et d’exterminer au moins 70 000 Palestiniens, si l’on tient compte du travail d’investigation de la revue scientifique britannique The Lancet. Les Nazis, pour se débarrasser des juifs durant la Seconde Guerre mondiale, ont ouvert des camps de la mort. Israël lui a innové. Il a transformé tout un territoire en camp de la mort en le rasant purement et simplement. La CPI ne s’est pas trompée en lançant un mandat d’arrêt international contre Netanyahu ainsi que contre son ministre de la Défense de l’époque, Yoav Gallant, pour crimes contre l’humanité. 

Donald Trump a affiné le plan d’extermination des Palestiniens. Il veut coloniser Ghaza et déporter les survivants en Egypte et en Jordanie sans même consulter les dirigeants de ces deux pays, un aller sans retour pour 2 millions de Palestiniens. Une déportation de masse qui contribuera à tuer à petit feu les survivants de ce nouvel Holocauste. 

Pour lancer ce projet criminel, Trump et Netanyahu ont mis au point «une stratégie commune». C’est ce qu’a annoncé froidement le Premier ministre israélien à son retour de Washington. En même temps, du matériel militaire lourd américain a été débarqué en Israël dans la nuit de samedi à dimanche. 

On sait que depuis la guerre d’octobre 1973, les Européens interdisent le survol de leurs territoires par des aéronefs chargés d’armes et de munitions destinées à Israël. 
A l’époque, seul le Maroc a accepté que des avions militaires américains en route pour Israël fassent escale sur son territoire. 

Depuis, le royaume chérifien accepte de jouer le facilitateur pour des cargaisons militaires douteuses destinées aux Israéliens. Aujourd’hui, aussi bien Trump que Netanyahu multiplient les déclarations belliqueuses et entretiennent de ce fait un climat de tension.  Le Premier ministre israélien est allé jusqu’à reproduire mot à mot le discours de Trump comme pour répéter que «les portes de l’enfer s’ouvrent pour le Hamas» s’il ne libère pas rapidement le reste des otages qu’il détient. Revigoré par le soutien inconditionnel et aveugle de Trump, Netanyahu a poussé l’audace jusqu’à demander au gouvernement de Beyrouth des points d’appui pour Tsahal en territoire libanais. 

Le vice-président américain Vance  est resté en Israël pour suivre la mise en place de la stratégie de guerre à outrance prônée par son chef. Même le chef de la diplomatie, Marco Rubio, utilise un langage peu diplomatique qui ne laisse aucun doute sur les intentions de l’administration américaine, en affirmant que le «Hamas doit être éliminé», ce qui présage de l’activisme des va-t-en-guerre, déterminé à enflammer le Proche-Orient, tout cela pour soutenir au-delà de toute décence un Etat criminel qui veut mettre à sa botte tous les pays arabes de la région. 

L’agressivité de cette administration est telle qu’elle fait oublier Jared Kushner, gendre du Président et son conseiller pour les Affaires du Proche-Orient durant le premier mandat. Etrangement, il a disparu des radars et ne fait pas partie de la nouvelle équipe dirigeante, ainsi que sa femme Ivanka. Sont-ils tombés en disgrâce ? Il faut s’attendre à tout avec un Trump très imprévisible. Pourtant, Kushner est derrière les sinistres accords d’Abraham, signés avec 5 pays arabes et qui ignorent superbement l’existence du peuple palestinien. Il se dit que lui et sa femme ont eu des ambitions démesurées, un comportement que Trump ne peut tolérer, surtout qu’il a horreur de partager le pouvoir, quitte à sévir.

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