L’activité industrielle a reculé au deuxième trimestre 2024 par rapport au trimestre précédent, selon une récente enquête d’opinion auprès des chefs d’entreprises industrielles, initiée par les services de l’Office national des statistiques (ONS).
Le taux d’utilisation des capacités de production se situe principalement entre 50% et 75%, alors que le niveau d’approvisionnement en matières premières a été inférieur à la demande exprimée selon près de 32% des concernés du secteur public, engendrant des ruptures de stocks, selon la même source. Avec la stabilité des prix de ventes, la demande en produits fabriqués a augmenté, selon les chefs d’entreprises enquêtés du secteur public, mais reste stable, selon ceux du secteur privé.
La plupart des enquêtés déclarent avoir satisfait toutes les commandes reçues et leur subsistent des stocks de produits fabriqués. D’autre part, les effectifs ont reculé durant ce deuxième trimestre 2024 et la majorité des chefs d’entreprises privées et plus de 60% de celles publiques déclarent ne pas pouvoir produire davantage en embauchant du personnel supplémentaire.
Et si l’état de la trésorerie est jugé «normal» par la majorité des enquêtés du secteur public et privé, il n’en demeure pas moins que l’allongement des délais de recouvrement des créances et les charges d’exploitation élevées continuent d’influer sur l’état de la trésorerie. Cependant, plus de 20% des chefs d’entreprises publiques et près de 2% de ceux du secteur privé ont recouru à des crédits bancaires et la plupart n’ont pas eu de difficultés à les contracter, a-t-on tenu à souligner.
La même source a indiqué, par ailleurs, que pour des raisons principalement de la vétusté des équipements, près de 62% des chefs d’entreprises publiques enquêtés et près de 24% de ceux du privé déclarent avoir connu des pannes durant ce trimestre, toutefois, inférieures à 6 jours selon la plupart d’entre eux. La plupart des enquêtés du secteur public et de ceux du privé déclarent pouvoir produire davantage en renouvelant les équipements et sans embauche supplémentaire de personnel.
Pour le prochain trimestre et par rapport au précédent, les chefs d’entreprises publiques ayant répondu à l’enquête prévoient une hausse de la production et de la demande, contrairement à ceux du secteur privé qui prévoient une stabilité. Par ailleurs, ils prévoient de bonnes perspectives de leur trésorerie pour les trois prochains mois.
L’activité dans les ISMME et matériaux de construction en hausse
Par secteur d’activité, et hormis les secteurs des industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques, électriques et électroniques (ISMME) et les matériaux de construction qui ont vu leurs activités augmenter durant ce deuxième trimestre de l’année en cours, tous les autres secteurs ont reculé. En effet, l’activité dans les matériaux de construction a augmenté au cours de ce deuxième trimestre 2024 et la majorité du potentiel de production déclare avoir utilisé ses capacités de productions à plus de 75%, selon l’enquête de l’ONS.
La demande en matériaux de construction a augmenté alors que la plupart des chefs d’entreprises, ayant répondu à l’enquête, affirment pouvoir produire davantage avec un renouvellement des équipements et sans embauche supplémentaire du personnel. L’état de la trésorerie est jugé «normal» et les industriels des matériaux de construction prévoient une hausse de l’activité et de la demande pour le prochain trimestre. Un constat semblable pour les industriels des entreprises relevant du secteur des ISMME.
En revanche, les secteurs des mines et carrières, chimie, industries agroalimentaires (IA), bois ainsi que les textiles et cuirs ont tous vu leurs activités reculer durant la même période. Cependant, et pour le prochain trimestre, seuls les secteurs bois, chimie et agroalimentaires prévoient une baisse de leurs activités. Tous les autres secteurs espèrent se rattraper et prévoient une hausse de leurs activités pour le trimestre suivant.