Le projet du périmètre irrigué Vallée du Sahel, s’étendant sur une superficie de 6700 ha, comprise entre les deux wilayas de Bouira et Béjaïa, n’est toujours pas achevé. Il consiste en la réalisation d’une grande conduite d’interconnexion entre les deux barrages hydrauliques de Tilesdit, Bouira et Tichy Haf, à Béjaïa, un réseau et des infrastructures d’irrigation.
Bien qu’il ait été lancé il y a onze ans, le projet a été et demeure confronté à de nombreux écueils, notamment l’opposition des citoyens quant au passage des canalisations d’eau sur leurs terrains. Cette situation continue d’avoir un impact négatif sur des centaines d’agriculteurs de la région de M’Chedallah qui est le bassin oléicole de la wilaya de Bouira.
En conséquence, des milliers d’oliviers ont été gravement affectés par le stress hydrique récurrent et persistant sur de longues périodes, ce qui a un impact significatif sur la production oléicole. Madjid Chachoua, en sa qualité de président de l’association agricole du périmètre irrigué de M’Chedallah, met en évidence plusieurs contraintes auxquelles le projet est confronté, dont certaines ont été levées. «La partie du périmètre irrigué de la vallée du Sahel concernant la daïra de M’Chedallah totalise une superficie de 1600 ha répartie en 5 zones. Seule la zone A, qui s’étend sur 290 hectares, est actuellement opérationnelle. En outre, tout est prêt dans la zone C qui couvre 190 hectares.
Cependant, des agriculteurs ont refusé de s’acquitter du montant à payer pour bénéficier des eaux du barrage hydraulique de Tilesdit», déplore-t-il. Et de poursuivre que «pour la zone D de 300 ha, des essais ont été effectués avec succès. Il ne reste que l’installation des vannes. Par ailleurs, aucun test n’a été effectué sur les deux dernières zones, E1 et E2, qui couvrent un total de 830 ha», explique notre interlocuteur qui espère une levée de toutes les contraintes et une mise en service des parties en souffrance du périmètre dès ce mois de janvier. M. Chachoua a fait aussi savoir que plusieurs réunions ont été organisées avec les responsables du secteur agricole, ceux de l’hydraulique et autres, pour solutionner les problèmes rencontrés sur le terrain.
Quant à la partie du périmètre sise dans la commune de Chorfa, couvrant une superficie de 420 ha, la situation demeure confuse. En 2017, les responsables de l’antenne de l’Office national de l’irrigation et du drainage (ONID), maître d’ouvrage, implantée dans la commune de M’Chedallah ont signalé une contrainte rencontrée au niveau de la commune d’Ait R’Zine, dans la wilaya de Béjaïa. Comme d’habitude, le passage de la canalisation principale a fait l’objet d’une opposition. Sur les 49 km de canalisation, il ne restait plus que 8 km à réaliser pour achever le projet dans sa totalité.
Contacté à ce sujet, le P/APC de la commune d’Ait R’zine a déclaré que la contrainte avait déjà été levée. Cependant, les travaux n’ont pas repris. Toutes les tentatives pour contacter les responsables de l’ONID ont été infructueuses.