Péninsule Coréenne : Tir d’un missile balistique par Pyongyang

15/01/2024 mis à jour: 03:14
AFP
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La Corée du Nord a tiré hier un missile balistique, a annoncé l’armée sud-coréenne, quelques jours après des exercices d’artillerie à munitions réelles et sur fond d’inquiétudes sur un durcissement de la position de Pyongyang. «Notre armée a détecté un missile balistique, de portée intermédiaire présumée, lancé depuis la région de Pyongyang vers la mer de l’Est vers 14h55» (05h55 GMT), ont déclaré les chefs d’état-major interarmées sud-coréen dans un  communiqué, cité par l’AFP, faisant référence à une zone également connue sous le nom de mer du Japon. 

Le communiqué n’a donné aucun autre détail, précisant que Séoul, Washington et Tokyo analysaient le tir. «Notre armée reste prête en partageant étroitement les informations relatives au lancement avec les Etats-Unis et le Japon», a-t-il précisé. Les garde-côtes japonais ont fait état d’un «objet, potentiellement un missile balistique, lancé depuis la Corée du Nord», citant des informations du ministère de la Défense du pays, demandant aux navires d’être prudents. Le dernier missile lancé par la Corée du Nord, le 18 décembre, est de classe ICBM à combustible solide Hwasong-18, le plus avancé dont elle dispose, tiré dans la mer du Japon. Début janvier, la Corée du Nord a effectué des exercices d’artillerie avec des munitions réelles sur sa côte occidentale, près d’îles sud-coréennes dont la population civile a été appelée à se mettre à l’abri. 

Mercredi, le dirigeant nord-coréen, Kim Jong Un, a qualifié la Corée du Sud comme le «principal ennemi» du pays. «Le moment historique est enfin venu où nous devrions définir (la Corée du Sud) comme l’Etat le plus hostile à la (Corée du Nord)», a-t-il assuré. Les relations entre les deux Corées sont actuellement au plus bas depuis des décennies. 

Fin décembre, Kim Jong Un a ordonné l’accélération des préparatifs militaires en vue d’une «guerre» pouvant «être déclenchée à tout moment». Il a dénoncé une «situation de crise persistante et incontrôlable», selon lui déclenchée par Séoul et Washington avec leurs exercices militaires conjoints dans la région. Pyongyang a réussi, l’année dernière, à mettre en orbite un satellite espion, après avoir reçu, selon la Corée du Sud, une aide technologique russe, en  échange de livraisons d’armes pour la guerre que mène Moscou en Ukraine. La Russie et la Corée du Nord affichent un rapprochement depuis le voyage du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un dans l’Extrême-Orient russe en septembre 2023, pour rencontrer le président russe Vladimir Poutine. Les Etats-Unis ont indiqué, en octobre 2023, que la Corée du Nord a livré plus de 1000 conteneurs d’équipements militaires et de munitions à la Russie. 

L’agence officielle nord-coréenne KCNA a indiqué hier que le ministre nord-coréen des Affaires étrangères, Choe Son Hui, se rendra en Russie la semaine prochaine, à l’invitation de son homologue russe Sergueï Lavrov. L’an dernier, la Corée du Nord a inscrit son statut de puissance nucléaire dans sa Constitution et tiré plusieurs missiles balistiques intercontinentaux, en violation des résolutions de l’ONU. Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté de nombreuses résolutions appelant la Corée du Nord à mettre un terme à ses programmes nucléaire et balistique depuis que Pyongyang a effectué son premier essai nucléaire en 2006.
 

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