Des négociations sont en cours avec l’Association italienne des entreprises spécialisées dans les ressources halieutiques pour l’exportation de crustacés vers le marché italien.
L’Algérie exporte, annuellement, une moyenne de 5000 tonnes de produits halieutiques. C’est ce qu’a indiqué le responsable au ministère de la Pêche et des Productions halieutiques qui s’exprimait en marge d’une séance de travail avec la délégation vénézuélienne consacrée aux perspectives de promotion du partenariat avec les opérateurs de ce pays latino-américain, à l’occasion de la 9e édition du Salon national de la pêche et de l’aquaculture (SIPA).
Selon le directeur du Contrôle des produits de la pêche et des produits aquacoles et de la régulation du marché, Hantour Abderrahmane, cité par l’APS, l’Algérie exporte le thon rouge, expédié à l’état vivant aux fermes aquacoles d’engraissement de Tunisie, de Turquie et de Malte, outre le poulpe et la crevette, qui sont exportés vers d’autres pays européens, ainsi que du poisson conditionné vers des pays arabes et africains.
D’après la même source, des préparatifs sont en cours pour l’exportation de crustacés vers le marché italien, indiquant à ce sujet l’existence de négociations avec l’association italienne des entreprises spécialisées dans les ressources halieutiques.
Cela pour dire que les opportunités d’affaires étaient au rendez-vous lors de ce Salon professionnel dont la clôture a eu lieu hier. L’occasion aussi pour les acteurs locaux du secteur de mettre en exergue les efforts pour développer la production.
Dans ce cadre, le groupe agricole de Cosider aspire à produire 200 tonnes du poisson tilapia rouge, au courant de cette année au niveau de la ferme pilote de la wilaya de Khenchela, selon le PDG de ce groupe, Bacha Noureddine. Pour les trois prochaines années, les prévisions tablent sur une production de 800 tonnes de tilapia.
«Cette ferme pilote de la wilaya de Khenchela est entrée en activité en 2021 où 240 000 alevins de tilapia rouge ont été ensemencés et nous avons atteint, à ce jour, l’ensemencement de 1 million d’alevins à travers 10 bassins, ce qui a permis de réaliser une production de 25 tonnes en 2022, puis 100 tonnes en 2023 et nous aspirons atteindre 200 tonnes cette année», selon M. Bacha.
Cette ferme pilote s’étend sur une surface de 8000 hectares dont 2000 exploités actuellement dans la céréaliculture, le maïs, l’arboriculture fruitière, la production de fourrage pour bovins et autres, en plus de disposer de 120 postes d’emploi.
La ferme a lancé, l’année dernière, l’élevage de vaches productives de viande, soit un total de 700 têtes, et son activité sera élargie à l’avenir à la production de lait, a souligné le PDG de la filière agricole du groupe Cosider. D’autres fermes pilotes agricoles similaires seront lancées dans plusieurs wilayas, à l’instar de Touggourt et Adrar, en vue de fournir une production locale, contribuer à réaliser la sécurité alimentaire et réduire la facture des importations.
La BNA lance un crédit dédié aux professionnels de la pêche
La Banque nationale d’Algérie (BNA) et la Chambre algérienne de la pêche et de l’aquaculture (CAPA) ont signé hier une convention portant sur la mise à la disposition, par la BNA, au profit des investisseurs et des professionnels du secteur de la pêche et de l’aquaculture, des solutions destinées à couvrir leurs besoins de financement, aussi bien en investissement qu’en exploitation.
C’est ce qu’indique un communiqué de la BNA parvenu à notre rédaction. La signature a eu lieu en marge de la tenue de la 9e édition du Salon international de la pêche et de l’aquaculture (SIPA-2024). La convention coïncide avec le lancement, par la Banque, du crédit «pêche et aquaculture», qui couvre diverses activités des professionnels et des entreprises du secteur.
Les financements couvrent, notamment, l’acquisition d’équipements et d’engins flottants destinés à la pêche, l’installation d’établissements d’élevage et de culture, l’installation et/ou la rénovation d’infrastructures de transformation et de stockage des produits de la mer, l’installation et/ou la rénovation d’unités de production d’aliments, d’intrants et de médicaments vétérinaires ainsi que l’acquisition de moyens et d’équipements de production.
Cette action s’inscrit dans le cadre de la stratégie de la Banque visant la diversification de ses produits et solutions de financement destinés à couvrir les besoins de l’ensemble des catégories professionnelles. Il s’agit aussi de contribuer par-dessus tout au financement des secteurs économiques à forte valeur ajoutée, dont celui de l’agriculture, de la pêche et de l’aquaculture. S. I.