Les pays en développement sont «extrêmement importants» dans la lutte mondiale contre le réchauffement de la planète et ils doivent ainsi avoir un plus grand accès aux financements dans ce domaine, a plaidé hier le président de la future COP28 de Dubaï, l’Emirati Sultan Ahmed Al Jaber.
«Je suis favorable à des ambitions plus fortes» dans le combat contre le changement climatique, a déclaré dans un entretien avec l’AFP Sultan Ahmed Al Jaber, qui assistait à la réunion ministérielle du G7 sur le climat, l’énergie et l’environnement, organisée ce week-end à Sapporo, dans le nord du Japon.
Mais des mesures plus ambitieuses sur ce front doivent être «couplées» à un financement plus «accessible» aux pays émergents, a plaidé Ahmed Al Jaber, nommé en début d’année à la tête de cette grande conférence de l’ONU sur le climat.
«Le temps est venu» d’avoir «un accord équitable pour les pays du Sud», qui reçoivent jusqu’à présent le moins de fonds concernant les enjeux climatiques alors qu’ils sont «ceux qui en ont le plus besoin», a encore insisté M. Al Jaber, par ailleurs ministre de l’Industrie et des Technologies avancées des Emirats arabes unis.
Dans un discours qu’il a fait samedi à huis clos devant les ministres du G7 réunis à Sapporo, M. Al Jaber avait appelé le monde à tripler les fonds disponibles en matière de lutte contre le changement climatique pour les pays émergents d’ici 2030.
«Nous devons tripler les capacités» mondiales dans les énergies renouvelables d’ici à 2030 et «les multiplier par six d’ici à 2040», a-t-il encore dit.