La région de Batna, riche de son histoire millénaire, vient de franchir une étape cruciale dans la préservation et la mise en valeur de son patrimoine culturel.
Le fort byzantin et le village antique de M’doukal, joyaux historiques nichés au cœur de la commune de ksar Belezma, ont récemment été inscrits sur l’inventaire supplémentaire des biens culturels. Cette décision, fruit d'un processus rigoureux mené par la direction de la culture et des arts, marque une reconnaissance officielle de leur valeur exceptionnelle.
Abderrazak Bensalem, responsable dédié à la gestion de ces sites emblématiques, souligne la portée historique de cette décision. Le fort byzantin, érigé à la fin du IVe siècle après JC, constitue un témoignage inestimable de l'époque byzantine, tandis que le village antique de M’doukal, avec son architecture ancestrale en terre compactée, reflète l'ingéniosité et le savoir-faire de ses bâtisseurs.
Mais cette inscription sur l’inventaire supplémentaire des biens culturels n'est qu'un premier pas dans un vaste projet de préservation. Actuellement, six autres sites sont en cours d'évaluation pour une possible inclusion sur cette liste. Parmi eux, la carrière de pierre romaine de Kaf El Romane, des sites à Theniet El Maktaâ, Oued El Ma, Chemora, Merouana, Seriana, et la mosquée Sidi Abdeslam à T’kout.
L'objectif est clair : protéger et promouvoir le patrimoine culturel de Batna. Mais cela va au-delà de simples mesures administratives. Cette initiative vise à renforcer la protection juridique des sites culturels, à favoriser leur mise en valeur et à faciliter les recherches archéologiques. Déjà, les efforts consentis ont porté leurs fruits, avec l'intégration de quatre autres sites à l’inventaire supplémentaire des biens culturels l'année précédente.
Ce n'est là qu'un début. Les autorités locales ont pour ambition d'étendre cette liste à plus de 750 sites archéologiques et historiques de la région. Cet engagement témoigne de la volonté ferme de Batna de préserver son héritage culturel pour les générations futures. Car dans la sauvegarde du passé réside la construction de l'avenir.