Partis : Le FFS ouvre le débat sur l’économie nationale

04/02/2024 mis à jour: 18:09
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Photo : D. R.

Le Front des forces socialistes (FFS) a organisé, hier à Alger, une conférence-débat sous le thème «La diversification et développement économique : quels défis et quelle alternative pour l’Algérie ?» avec la participation d’experts et de spécialistes.

Dans son discours d’ouverture, le premier secrétaire du parti, Youcef Aouchiche, a déploré la dépendance de l’économie nationale aux seuls revenus des hydrocarbures. «Il a fallu attendre le conflit ukrainien et ses conséquences sur la vie de nos concitoyens pour se rendre compte de la vulnérabilité alimentaire de notre pays et nous rappeler l’urgente nécessité de mettre en œuvre rapidement une stratégie pour réduire notre dépendance économique.

Nous sommes en droit de s’interroger pourquoi notre pays n’a pas été en mesure de diversifier son économie et réduire sa dépendance aux importations», a souligné le premier secrétaire du parti. «Tous les gouvernements qui se sont succédé depuis l’indépendance du pays se sont pourtant fixé comme objectif l’indépendance économique du pays.

Mais cet objectif n’a pas été réalisé à ce jour», a encore regretté le conférencier. Ce dernier a relevé que «les faiblesses de l’économie nationale doivent nous interpeller pour œuvrer à mettre en place une stratégie innovante pour combler les insuffisances et promouvoir un développement économique endogène».

La politique économique du pays «depuis l’indépendance n’a pas relevé de choix étudiés ou discutés», a-t-il rappelé. «Il n’y eut ni évaluation des résultats à chacune de ces phases, ni véritable reddition des comptes à même de  corriger les insuffisances et d’engager une réforme structurelle de l’économie avec une vision claire sur le moyen et le long termes», a encore regretté Youcef Aouchiche.

Les stratégies mises en œuvre en matière de développement «ont varié au fil des ans avec un changement de programme à chaque changement de gouvernement. Tout change sans qu’au fond rien ne change car le système de gouvernance est resté le même.

La population observe de loin ces changements sans y adhérer, car ils n’ont pas d’impact significatif sur ses conditions de vie et de travail»,  a-t-il poursuivi. «En matière de gouvernance, la centralisation des décisions et la complexité bureaucratique pour leur mise en œuvre allongent les coûts et les délais de tout projet économique et réduisent leurs rentabilités financière, économique et sociale.

Les entreprises économiques publiques, toujours sous tutelle de l’Etat, assujetties à des restructurations périodiques, ne survivent qu’à coups de subventions pour préserver l’emploi», a-t-il assuré.

A propos de l’investissement étranger, l’orateur a jugé qu’il est «actuellement marginal et sans impact significatif sur le développement». 
Enfin, le premier secrétaire du parti a plaidé en faveur de «réformes structurelles qu’il faudra engager sans tarder et qui se traduiront par une transformation complète et moderne du tissu économique national». 
 

 

 

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