Le ministre de l’Energie s’est engagé à prendre les mesures nécessaires pour limiter les perturbations à l’avenir. Dans ce cadre, il a évoqué «une opération importante et rapide» que Sonelgaz effectuera en vue de renforcer le réseau électrique et l’adapter aux conditions climatiques exceptionnelles.
Les hausses de température enregistrées en ce mois de juillet exceptionnellement chaud et les pics de consommation d’énergie électrique qui s’en sont suivis au cours de ces deux dernières semaines ont dévoilé la nécessité de renforcer la résilience du réseau de distribution et de transport d’électricité à la forte croissance de la demande.
Si la production est abondante comme souligné ce lundi par le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, à l’occasion de l’ouverture des plis de l’appel d’offres national et international lancé pour la réalisation du projet de production de 2.000 mégawatts (MW) d’électricité solaire photovoltaïque, les moyens de distribution n’ont pas résisté à cette situation climatique inhabituelle. Ce qui a engendré des coupures d’électricité pendant de longues heures, voire des journées entières.
Le ministre s’est engagé à prendre les mesures nécessaires pour limiter ces perturbations à l’avenir. Dans ce cadre, il a évoqué «une opération importante et rapide» que Sonelgaz effectuera en vue de renforcer le réseau électrique et l’adapter aux conditions climatiques exceptionnelles, affirmant que cette opération sera «incessamment» réalisée par la société.
Et ce, sans toutefois dévoiler le montant à dégager dans ce cadre sachant que Sonelgaz a investi en 2022 284 milliards de DA orientés vers la production, le transport et la distribution de l’électricité.
Ce qui a permis d’augmenter la capacité en énergie électrique à plus de 25180 mégawatts. Un niveau qualifié «d’énorme» par le ministre de l’Energie et qui sera revu à la hausse après l’entrée en production des deux centrales électriques avec le cycle combiné (gaz et vapeur) à Mostaganem et à Aïn Ouessara (Djelfa) d’une une puissance de 1.200 MW chacune, et ce à la fin 2024.
Le secteur compte également sur l’apport des centrales solaires photovoltaïques d’une puissance totale de 3.000 MW. Sonelgaz prévoit «de lancer ce programme dès le mois de novembre 2023», à travers ces lots qui cumulent 6.000 MW. «L’ambition de Sonelgaz est de devenir leader en Afrique en matière de capacités de production en énergies renouvelables», selon le PDG de l’entreprise Morad Adjal.
Le cahier des charges pour la réalisation de ce projet exige un taux d’intégration nationale de 35% au minimum alors que tous les équipements seront procurés auprès des fabricants algériens. Les travaux de génie civil et de montage électromécanique seront parallèlement confiés par le soumissionnaire aux sociétés algériennes.
Ce projet fera suite à celui de 2000 MWc qui consiste en la réalisation de quinze centrales solaires photovoltaïques, à travers douze wilayas, avec une puissance unitaire qui varie entre 80 à 220 MWc, ainsi que la réalisation d’ouvrages de raccordement au réseau de transport de l’électricité.
Pour rappel, globalement, le programme de développement des énergies renouvelables en Algérie, prévoit d’atteindre 15000 MWc d’énergie solaire photovoltaïque à l’horizon 2035».
Et ce à travers une quarantaine de wilayas. L’objectif étant selon le ministre de l’énergie d’atteindre « un niveau important » dans la production de l’énergie solaire et de l’hydrogène vert, à même de permettre à l’Algérie d’assurer sa place dans « les premiers rangs » en matière de production électrique.