Palais el Mechouar de Tlemcen : Rencontre des prix littéraires

13/12/2023 mis à jour: 01:01
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Des distinctions littéraires qu’il faut pérenniser

 Ils étaient là, samedi et dimanche, au palais El Mechouar, les lauréats algériens de prix littéraires. Une rencontre que l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel a programmée pour réunir des auteurs primés afin d’encourager «la créativité culturelle et intellectuelle et promouvoir la relation interactive entre l’écrivain et le public».

Entre les murs du complexe palatial royal zianide, un exemple d’art mauresque et andalou, Mohamed Abdallah (Prix Assia Djebar 2023 / français), Azzedine Djelaoudji (Prix Katara de la fiction arabe), Assia Ahmed Abdelaoui (Prix Abdul Hameed Shoman/ Jordanie), Al-Tayeb Sayyad (Prix Ali Maâchi 2023, roman), Mohand Akli Salhi (Prix Assia Djebar 2023/ Amazigh), Amal Bouchareb Mohamed (Prix Mohamed Dib 2022 /arabe) et Nashwa Khoudiri (Prix Malek Haddad du roman 2023), en présence d’autres écrivains  de talent à l’image de Abdelhamid Bourayou, Mohamed Sari, Abdelwahab Aissaoui, Azzeddine Djelaoudji, Faycal Alahmar, Ahmed Taibaoui, Ibrahim Seddiki, entre autres, ont réussi à enclencher des échanges fructueux avec un large public composé de jeunes auteurs, d’artistes, d’universitaires, d’étudiants et d’amoureux des arts et des lettres. 

Harz Allah Houssem, directeur général de l’Agence algérienne pour le rayonnement culturel ne pouvait, d’abord, s’empêcher d’exprimer sa subjugation par les lieux choisis pour cet événement «on ne peut que méditer devant la splendeur de l’architecture de cet ouvrage et s’interroger d’une certaine manière sur la grandeur et l’esprit d’innovation de ses concepteurs» et de penser concrètement «pour à propos s’imprégner de leur vision lors de cette manifestation et s’intégrer dans une telle projection».Tout ou presque a été discuté, l’écriture littéraire, la poésie, la critique, l’impact des prix littéraires chez l’auteur et la valorisation de ses œuvres… 

Des distinctions littéraires qu’il faut pérenniser, comme l’explique l’écrivain Mohamed Sari. «Il s’agit de promouvoir cette notion littéraire aujourd’hui et d’accompagner ces jeunes talents dans leur innovation et leur créativité. Multiplier les prix reste une initiative louable pour la diversification et la richesse après ceux d’Ali Maâchi, Mohamed Dib, Assia Djebar, élargissant un champ d’action et permettant d’explorer surtout d’autres domaines artistiques» et avoir une reconnaissance internationale, une référence littéraire universelle. 

Durant cette rencontre, Gaza était omniprésente avec la minute de silence observée à la mémoire des martyrs assassinés par la horde sioniste, l’expression du soutien indéfectible aux Palestiniens, particulièrement à la population civile de la cité meurtrie et la dénonciation des bombardements sauvages de l’armée de Tsahal qui continuent inexorablement, malgré les manifestations anti-Israël, les appels (vains) à un cessez-le-feu…Tlemcen, comme toujours, perpétue en sauvegardant les traditions et le patrimoine national à travers les romanciers et poètes, les artistes et les intellectuels d’une Algérie féconde.
 

Chahredine Berriah

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