Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a présidé l’ouverture des travaux de cette session au siège du ministère.
Les travaux de la deuxième session du dialogue stratégique algéro-italien autour des relations bilatérales et des questions politiques se sont ouverts hier à Alger. Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ahmed Attaf, a présidé l’ouverture des travaux de cette session au siège du ministère. Etaient présents à cette rencontre les secrétaires généraux des ministères des Affaires étrangères, côté algérien, Lounès Magramane, et italien, Riccardo Guariglia, ainsi que des membres des délégations des deux pays.
Dans une allocution, M. Attaf a souligné que 2022 était «une année chargée d’indicateurs très positifs et satisfaisants pour les deux parties, confortant ainsi leur volonté commune de poursuivre les efforts afin de réaliser tous les objectifs stratégiques fixés par les hautes autorités algériennes et italiennes».
Il a ajouté que les relations entre les deux pays «sont aujourd’hui au beau fixe, grâce aux nouveaux acquis réalisés à même de consolider le partenariat stratégique entre nos deux pays pleinement engagés par leur approche dans le traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération, dont nous avons célébré, au début de l’année courante, le 20e anniversaire de sa signature».
Les relations bilatérales ont été passées en revue dimanche par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui s’est entretenu par téléphone avec le président de la République italienne, Sergio Mattarella. «Le Président s’est entretenu avec Sergio Mattarella sur plusieurs points, dont les relations bilatérales solides et ancrées unissant les deux peuples amis ainsi que les moyens de les renforcer», a indiqué un communiqué de la présidence de la République.
MM. Tebboune et Mattarella ont discuté de «l’éventuelle participation du président de la République à deux importantes rencontres prévues en juillet et en novembre en Italie», lit-on dans le communiqué. Les deux Présidents ont aussi évoqué «des dossiers régionaux et internationaux d’intérêt commun, intéressant la région et sa stabilité, ainsi que la médiation algérienne dans le dossier ukraino-russe».
L’Algérie, un partenaire stratégique pour l’Italie
Lors de la visite d’Etat effectuée en mai 2022 en Italie, Abdelmadjid Tebboune a fait état d’une convergence totale autour des questions d’intérêt commun et une détermination à développer la coopération bilatérale stratégique entre les deux pays amis.
«Ce que retient la mémoire algérienne de l’Italie, pays ami, est très positif, que ce soit avant ou durant la Guerre de libération nationale, à l’indépendance ou à ce jour», a-t-il déclaré à cette occasion, ajoutant : «Nos relations avec l’Italie, pays ami, ont toujours été au beau fixe (tout au long des décennies).» Il a assuré, par ailleurs, l’existence de perspectives ouvertes avec l’Italie sans «aucune barrière», avec l’engagement de l’Algérie à «entretenir l’amitié qui lie les deux pays par tous les moyens».
Pour Sergio Mattarella, l’Algérie est «un partenaire stratégique pour l’Italie, notamment en matière d’énergie, mais aussi dans d’autres domaines». Comme preuve de la profondeur des relations bilatérales, il y a la multiplication des visites de haut niveau au cours de ces deux dernières années.
Ainsi, deux mois à peine après la visite du président Tebboune en Italie, le Premier ministre italien, Mario Draghi, s’est déplacé en Algérie, précisément en juillet 2022, à la tête d’une importante délégation. Son successeur, Giorgia Meloni, a également choisi l’Algérie pour sa première visite en dehors de l’Europe. A son arrivée à Alger le 23 janvier 2023, Mme Meloni a affirmé que cette visite «montre l’importance de l’Algérie pour l’Italie comme partenaire essentiel et important sur le plan stratégique».