Ouverture du capital des banques publiques : Cap sur l’évaluation de l’action BDL

21/09/2023 mis à jour: 06:22
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Photo : D. R.

Les contours de l’ouverture du capital de certaines banques publiques se précisent. La Banque de développement local (BDL) veut se faire accompagner dans cette démarche, et dans sa phase ultime, par CETIC, un prestataire de services dans les domaines du consulting, de l’informatique et de la formation, issu de la reconfiguration du groupe public Divindus.

Une convention a été signée, à cet effet, par la BDL et CETIC. Les experts de CETIC doivent se creuser les méninges pour déterminer la valeur de l’action de la BDL et élaborer un business plan sur cinq ans, en prévision de l’ouverture de son capital. La BDL vient ainsi faire un pas de plus vers sa privatisation.

La Banque, 100% publique, espère réunir tous les arguments nécessaires en vue d’une bonne valorisation de son titre. Depuis l’option prise en faveur de l’ouverture de son capital, la Banque de développement local a entamé sa mue qui semble s’accélérer encore à la faveur de cette convention conclue avec CETIC.

En tout cas, les tendances opérationnelles de la Banque s’améliorent, puisque l’ensemble des indicateurs sont au vert, dont les dépôts qui ont progressé de 15% à l’issue du précédent exercice, s’établissant à 1195 milliards de dinars à fin 2022. Les prêts affichent à leur tour une progression de 4,66%, à 908,3 milliards de dinars, tandis que le Produit net bancaire (PNB) réalisé par la Banque durant le précédent exercice a connu un bond exceptionnel de 19,85%.

Globalement, les comptes de la Banque sont bien orientés, à l’heure où le coût du risque connaît une baisse sensible, profitant à l’ensemble des acteurs du marché. En tout cas, le total bilan de la BDL est assorti d’une note positive avec, au tableau, une progression de 12,24%. L’activité s’est ainsi révélée encourageante en 2022 et les comptes s’avèrent meilleurs qu’espéré, plaidant en faveur d’une bonne valorisation du titre en bourse.

En phase d’évaluation à l’effet d’une privatisation partielle, la BDL nourrit désormais le cap d’une nouvelle ère tournée vers la bonne gestion et la diversification des ressources, mais aussi vers l’amélioration de la qualité de son portefeuille, des défis non des moindres que la Banque doit relever en phase de transparence absolue exigée par la bourse.

Quoi qu’il en soit, l’arrivée en bourse de la Banque de développement local est une bonne nouvelle pour le marché, dont la capitalisation évolue timidement autour de 45 milliards de dinars. La bourse des valeurs pédale dans la semoule depuis quelques années déjà, en l’absence de nouvelles admissions.

La perspective d’une privatisation de la BDL s’annonce encourageante, en attendant l’introduction tant attendue de certains poids lourds du secteur public. Le titre de la BDL devrait arriver sur le marché avant la fin de l’année en cours. Le rythme des évaluations s’accélère à cet effet.

La valeur de l’action est désormais au centre des travaux. L’admission de la BDL – suivie probablement du CPA (Crédit populaire d’Algérie) – à la Bourse des valeurs rassure le marché, en panne de liquidité et d’adhésions, ses acteurs et les investisseurs. Peu avant sa pause estivale, le gouvernement s’était réuni en juillet pour examiner le dossier des banques publiques vouées à une privatisation partielle via la bourse.

Celle-ci nourrit l’objectif d'améliorer l'efficacité du management des banques, de renforcer leur gouvernance et de contribuer à la consolidation de la confiance des investisseurs envers le marché. Cette démarche porte en elle l’ambition d’insuffler une nouvelle dynamique à la bourse et de relancer son activité en vue d'accroître sa contribution dans la mobilisation de l'épargne et le financement de l'économie. Hakim T.

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