Les habitants issus du lotissement précaire appelé «El Hofra» attendent un dénouement à leur situation quant à un éventuel relogement. Ce bidonville qui regroupe près de 53 familles, vivant depuis plusieurs décennies sur les abords de la voie ferrée à la sortie de la commune, demeure non concerné par le programme de relogement lancé il y a quelques années par la Wilaya.
«Nous sommes plongés dans une expectative interminable à cause des promesses non tenues des responsables locaux», explique l’un des protestataires. Les frondeurs, bien qu’ils se soient rapprochés plusieurs fois de l’administration locale pour faire valoir leur droit au logement, aucune suite ne leur a été donné. «Le recensement a été bâclé. Comment se fait-il que tous les résidents des bidonvilles de notre cité ont été recasés sauf nous.
Ce sont des questions pour lesquelles les services de la municipalité ne veulent pas donner de réponses», indiquent les contestataires. «Nous savons qu’il y aura une autre opération de relogement. Nous demandons aux autorités de prêter attention à notre sensible cas», souligne un père de famille. Il dit ne plus supporter les conditions de vie dans cette cité-dépotoir, située à un jet de pierre de l’ancienne immense décharge publique. Cependant, le danger demeure omniprésent dans ce site implanté le long d’une voie ferrée.
En plus du risque de maladies infectieuses, les résidants sont continuellement exposés à la menace de délinquants qui écument la cité. «Les agressions y sont légion», raconte, inquiet, un père de famille. A travers un énième cri de détresse, les habitants interpellent les hautes autorités sur leur situation. «L’ancien édile avait constaté de visu lors d’une sortie programmée les conditions intenables dans lesquelles nous vivons, malgré cela, il a donné la priorité aux autres sites», accuse un citoyen.