«Les nappes phréatiques sont altérées et les forages sont menacés. Le lit de l’oued a besoin d’être reconstitué», a-t-il été souligné lors de la journée d’étude sur l’eau organisée par l’APW de Tizi Ouzou.
L’oued Sebaou devra prochainement faire l’objet d’une étude pour sa préservation. C’est l’une des recommandations principales de la journée thématique sur les ressources en eau organisée, mercredi, par l’APW de Tizi Ouzou. Les spécialistes et universitaires qui sont intervenus, lors de cette rencontre, ont plaidé pour des techniques susceptibles de faire bénéficier la population des eaux de l’oued en question.
En effet, selon le docteur Malek Abdeslam, enseigant-chercheur et directeur du laboratoire des eaux à l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou (https://www.ummto.dz/ar/laboratoire-des-eaux-accueil/), une quantité importante des eaux pluviales se déverse vers la mer via le l’oued Sebaou. Pas moins de 100 millions de mètrescubes, a-t-il déclaré. «Il s’agit d’une quantité qui peut alimenter toute la wilaya en eau potable durant au moins deux années.
Un potentiel très important qu’il faut absolument sauvegarder», a-t-il fait remarquer, tout en suggérant des mesures d’urgence, comme la réalisation de digues supplémentaires et de recalibrer le cours d’eau. Le même chercheur a précisé que «les nappes phréatiques sont altérées et le lit de l’oued a besoin d’être reconstitué».
De son côté, le directeur des ressources en eaux, Ameziane Hadj Hamou, a souligné «que les multiples opérations d’extraction de sable ont beaucoup agressé le lit de l’oued Sébaou qui nécessite une étude de reconstitution. Les forages sont, d’ailleurs, menacés», a-t-il ajouté.
Le même responsable a parlé de la nécessité d’une étude qui permettra de définir le nombre de digues nécessaires et leur emplacement pour récupérer une quantité importante des eaux et favoriser aussi la reconstitution des nappes phréatiques, a-t-il indiqué. Par ailleurs, lors de son intervention, le wali de Tizi Ouzou, Djillali Doumi, a annoncé que l’année 2024 est celle du dessalement de l’eau de mer.
Il a, en outre, déclaré que les travaux de la station de la commune côtière d’Iflissen, dont la capacité de production est de 600 000 m3/j, seront bientôt entamés, puisque l’étude géotechnique est actuellement en cours de réalisation.
«Son système aval est à 97% de réalisation», lit-on dans compte rendu présenté par la direction des ressources en eau qui rappelle qu’une autre station d’une capacité de 300 000 m3/j est prévue à Sidi Khalifa, dans la commune d’Aït Chafaâ. T. Chibani