Perdre une mère, c’est déjà dramatique, mais perdre en même temps le bénéfice d’un logement est encore plus dur à supporter. C’est ce qui est arrivé à Djilali Mouataz qui espère que les autorités en charge de la distribution des logements sociaux se penchent sur son cas.
En effet, alors que sa défunte mère, une veuve qui résidait à la rue Cheriet Ali Cherif, en plein cœur du quartier populaire Yaghomracen (ex-Saint Pierre) et au nom de laquelle la demande de logement a été établie, est décédée, emportée par la Covid début septembre 2021, le processus d’attribution n’a pas profité à son fils et le reste de la famille qui vivent sous le même toit.
Le nom de la mère est bel et bien sorti dans la liste définitive en tant que bénéficiaire d’un logement social mais au final, lorsqu’il s’agit de répondre à la dernière convocation pour le tirage au sort, celle qui consiste à déterminer le lieu d’affectation «immeuble et numéro du logement», l’intéressée, étant déjà décédée, a été déclarée absente et donc pas de logement pour le fils et le reste de la famille à charge. Il s’en est suivi des démarches administratives dont le recours à la justice afin d’avoir une réponse au sujet de ce que les intéressés considèrent comme une exclusion.
Par voie d’huissier, l’instance chargée des contentieux à la wilaya a été saisie.
Dans un premier temps en date du 13 avril 2023, selon ce qui est notifié dans le document établi par l’huissier, il a été spécifié que les services de la wilaya ont adressé une correspondance à la commission de daïra chargée de recenser les bénéficiaires de logements sociaux et superviser les opérations de distribution afin d’avoir une réponse. En date du 26 avril 2023, un deuxième déplacement a été effectué.
Toujours selon le même document, il a été spécifié que «le dossier de la défunte a été accepté par la commission de daïra chargée de la distribution des logements avant son décès survenu le premier septembre 2021 et son nom est apparu dans la liste des bénéficiaires le 14 septembre, soit une quinzaine de jours après le décès».
Néanmoins, «le concerné, c’est-à-dire le fils de la défunte, n’aurait produit l’acte de décès qu’à la publication de la liste définitive le 18/12/ 2021 alors que la mère a été déclarée absente car l’opération du tirage au sort exige la présence des bénéficiaires en personne.
Ceci étant dit, aujourd’hui les logements en question ont été distribués mais le fils de la défunte estime qu’il a droit à un logement du moment que lui et le reste de la famille ont été pris en considération dans les enquêtes qui ont abouti à l’acceptation du dossier déposé au nom de la défunte mère.