La récompense de la 14e édition du Festival local de théâtre de Sidi Bel Abbès, qui s’est clôturé jeudi à Oran au Théâtre régional Abdelkader Alloula, est allée vers la pièce Maqabl el Masrah de l’association Kartina de Mostaganem.
C’est finalement sur la pièce Maqabl el Masrah, produite par l’association Kartina de Mostagnem d’après une œuvre de Ould Abderrahmane Kaki, que s’est porté le choix du jury pour la sélectionner à une participation au Festival national du théâtre professionnel d’Alger. C’est la récompense de cette 14e édition du Festival local de théâtre de Sidi Bel Abbes qui s’est clôturé jeudi à Oran au Théâtre régional Abdelkader Alloula.
La cérémonie a été marquée par un nombre incalculable d’hommages rendus à des artistes venant d’horizons divers parfois à titre posthume. C’est le cas notable pour Sidi Mohamed Belfedal qui a été à la tête de l’association El Amel (héritière du TTO, théâtre des travailleurs d’Oran), dont l’une des missions amplement remplies a été de former des générations de comédiens avec les moyens de bord.
Quelques-uns de ces jeunes ont justement assuré une performance sur scène, un travail de groupe remarquable malgré le manque de temps pour la préparation. Un des anciens élèves de cette école n’est autre que l’humoriste Mohamed Khassani qui, pour l’occasion, s’est associé au comédien Houari Bouabdellah pour interpréter un texte court intitulé El Wadjeb el Watani (Mission d’intérêt national) et c’était pour rendre un hommage particulier au célèbre dramaturge Abdelkader Alloula.
En effet, celui-ci avait à un moment et en parallèle opté pour des formats courts que nombre de comédiens ont eu à interpréter en dehors du cadre du théâtre professionnel. Ici, il s’agit de l’adaptation de l’une des nouvelles de l’écrivain turc Aziz Nessin. La force du texte et de son adaptation est telle qu’elle peut masquer les manques de préparation (le travail étant effectué en quatre jours) ou même ce qui reste à accomplir par l’humoriste à succès pour devenir un acteur de théâtre.
Il le reconnait lui-même : «Chacune de mes participations à ce genre de rencontres est un apprentissage pour moi.» Un passage de la pièce, improvisé, marque de manière pertinente le changement non pas réellement d’époque mais de la manière dont on aborde les choses dans le théâtre. «Eh ho ! Tais-toi, c’est juste un hommage à Alloula pas…», réplique un des personnages pour camoufler une envolée critique, politiquement parlant de son interlocuteur.
Globalement, c’est une édition ramassée (du 8 au 11 juillet) de ce festival qui, pour éviter une interruption pour cause de travaux de restauration de la bâtisse du Théâtre régional de Sidi Bel Abbes, a été délocalisé momentanément à Oran. C’est difficile pour l’équipe d’assurer une organisation optimale, mais l’essentiel a été fait, et malgré des horaires chamboulés, les six pièces prévues au programme de la compétition ont été jouées.
Une à l’ouverture, trois le deuxième jour et les deux autres la veille de la clôture. Alors que certains ont ironisé publiquement pour que les travaux de restauration durent le plus longtemps possible afin que le festival reste plus de temps à Oran, d’autres, à juste titre, et c’est louable de leur part de penser aux autres, comme cet enseignant de la discipline à l’université d’Oran, avaient émis l’idée de son organisation dans une wilaya qui ne dispose pas de théâtre régional et c’est pour élargir et faire profiter le cercle des publics amateurs du quatrième art.
Plages non surveillées : Six morts par noyade en juin
Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, la Protection civile a fait part du bilan du mois de juin pour ce qui est de ses interventions à travers les 32 plages de la corniche oranaise, lors du mois de juin qui a correspondu avec le lancement de la saison estivale 2024.
Ce sont en tout ,donc, 66 interventions qui ont été recensées, grâce auxquelles les membres de la protection civile ont parvenu à sauver 10 personnes de la noyade, alors que 26 autres, à peine sorties de l’eau, ont été dépêchées vers les différents centres de santé pour recevoir les soins nécessaires.
Le communiqué déplore aussi la mort de 6 personnes, tous de sexe masculin, âgées de 10 à 40 ans et qui se baignaient dans des zones rocheuses, en des plages interdites à la baignade. A. E. K.