Le ministère des Travaux publics et des Infrastructures de base a élaboré un programme d’action à moyen terme, pour une meilleure prise en charge des opérations de dragage des ports, conformément aux instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, relatives au dragage des fonds des petits et moyens ports, a indiqué, hier à Alger, le ministre du secteur, Lakhdar Rekhroukh.
Le ministre des Travaux publics et des Infrastructures de base s’exprimait à l’ouverture des travaux d’une journée d’étude intitulée «Dragage des ports, enjeux et défis», organisée à l’Ecole supérieure de management des travaux publics (ESMTP).
En application des instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, émises lors de la réunion du Conseil des ministres du 8 décembre, liées au lancement immédiat de l’opération de dragage des petits et moyens ports pour l’extraction du sable, le ministère s’attelle, par le biais du Groupe public des travaux maritimes (GTM), à «arrêter un calendrier d’interventions et à mettre en place les mécanismes nécessaires pour suivre le déroulement des travaux», a précisé le ministre. Et d’ajouter que «le secteur a mis au point une stratégie pour le développement et l’entretien des infrastructures portuaires, ayant permis l’élaboration d’un programme d’action à moyen terme, visant à assurer une meilleure prise en charge des opérations de dragage des ports».
Ce programme repose sur trois principaux axes, à savoir «le renouvellement et le renforcement des équipements de dragage, à travers un programme d’investissement pour leur acquisition, la valorisation des compétences nationales par la mise en place d’un programme de formation et de perfectionnement dans le domaine du dragage portuaire, et enfin l’adoption d’une approche éco-responsable pour contribuer à la préservation de l’environnement marin».
28 opérations de dragage
M. Rekhroukh a, dans ce cadre, fait état de la réalisation de pas moins de 34 opérations de dragage, ainsi que des travaux de protection contre le phénomène d’ensablement au niveau de 25 ports, avec un volume total de plus de six millions de mètres cubes. Plusieurs ports ont été soumis à des travaux de protection contre l’ensablement, dans le cadre des mesures prises pour faire face à ce phénomène, notamment à Cap Djinet (Boumerdès), Tigzirt (Tizi Ouzou) et Boudis (Jijel), a indiqué le ministre, précisant que «de nombreuses opérations sont en cours de réalisation».
Ces projets concernent le dragage pour l’extraction de sable dans plusieurs ports, tels que le port de pêche et de plaisance d’El Djamila (Alger), le port de pêche de Boudis (Jijel), ainsi que les plages de Palm Beach, d’El Marsa et de Sidi Fredj (Alger), de Zemouri (Boumerdès), de Beni Saf (Aïn Témouchent), de Sidi Lakhdar et de Salamandre (Mostaganem), d’El Marsa et de Béni Haoua (Chlef), outre l’ancien port d’El Kala dans la wilaya d’El Tarf.
Par ailleurs, les travaux de dragage dans le port de Gouraya (Tipasa) seront entamés «prochainement» par l’Entreprise algérienne de dragage des infrastructures portuaires et hydrauliques (Aldiph), filiale du groupe public GTM, qui a organisé cette journée d’étude à l’occasion du 25e anniversaire de sa création. L’Algérie dispose de 52 infrastructures portuaires, dont 11 ports commerciaux, 37 ports et abris de pêche, 2 ports pétroliers et 2 ports de plaisance, a rappelé le ministre, ajoutant que 11 ports sont régulièrement exposés au phénomène d’ensablement.