C’est à partir de Riyad, en Arabie Saoudite, où il participait à un forum économique international, que le chef de la diplomatie britannique, Gordon Brown, a évoqué la situation dramatique à Ghaza.
Parlant des négociations cycliques entre le Hamas et les représentants israéliens au Caire pour un retour de la paix et la libération des otages aux mains des organisations de la résistance palestinienne, il a évoqué «une offre généreuse» de la partie israélienne pour la libération des prisonniers palestiniens détenus en Israël.
Il n’a fait que reprendre les termes du secrétaire d’Etat américain, Anthony Blinken, le plus sioniste de l’actuelle administration qui siège à Washington. C’est, en effet, à partir de la capitale égyptienne que ce dernier a lancé sa cynique formule qui allait être reprise, quelques heures plus tard, par son homologue britannique du haut de la tribune du Forum de Riyad.
Formule cynique, parce qu’elle parle de «générosité» d’un gouvernement sioniste inhumain vis-à-vis des Palestiniens, alors que dans la réalité, ils subissent un véritable génocide depuis bientôt sept mois. Une épuration ethnique qui a provoqué la mort de plus de 34 000 personnes, dont plus de 70% sont des femmes et des enfants. Et que près de deux millions d’autres sont affamées, du fait du blocus qui leur est imposé par l’armée israélienne d’occupation.
Cynique aussi parce que depuis le 7 octobre dernier, le nombre de prisonniers palestiniens dans les geôles israéliennes a plus que doublé, pour atteindre le nombre de 9500, selon le Club des détenus palestiniens. Plus de 3500 sont emprisonnés sans charge et sans avoir été jugés, dits en rétention administrative.
De quelle «générosité» peut-on encore parler, quand on sait que 500 enfants croupissent en prison dans les Territoires occupés et en Israël. Et que dès l’âge de 12 ans, un Palestinien peut être déféré devant un tribunal militaire sioniste. Inutile de préciser que les conditions de détention ont été durcies depuis le 7 octobre dernier.
Telle est la situation des droits humains appliqués aux Palestiniens par «l’Etat le plus démocratique» du Proche-Orient, comme le vantent Netanyahu et tous les propagandistes en Occident qui s’activent à dérouler le récit victimaire sioniste, justifiant les pires massacres et violations des droits humains à l’égard des populations civiles vivant à Ghaza et en Cisjordanie au nom du droit de l’entité sioniste à se défendre… contre des femmes et des enfants bombardés dans leur sommeil.
L’ordonnateur du génocide qui se déroule actuellement dans cette partie du Proche-Orient n’a pas raté, une fois de plus, l’occasion d’adopter une attitude de victime à la suite de prétendues «fuites», ainsi qu’il a lui-même relayées sur son compte Twitter, à propos d’éventuelles poursuites de la Cour pénale internationale (CPI).
Des poursuites qui le concerneraient ainsi que son ministre de la Défense et le chef d’état-major de l’armée d’occupation. Le prétexte est tout trouvé pour fustiger l’action éventuelle de la CPI car, a-t-il dit, «elle créera un dangereux précédent qui menacera les soldats et les responsables de toutes les démocraties qui luttent contre le terrorisme sauvage et les agressions gratuites».
C’est là une mise en garde évidente du chef du gouvernement ethnocidaire en direction de la CPI et de son actuel procureur général, Karim Khan.
Lequel doit se rappeler, sans aucun doute, que la Gambienne Fatou Bensouda, qui l’a précédé à la tête de la CPI, avait été traitée d’antisémite par Netanyahu en 2019, parce qu’elle avait envisagé d’ouvrir des enquêtes sur les crimes de guerre commis en Palestine.
De toutes les manières, le chef du gouvernement ethnocidaire doit se sentir encore plus renforcé dans son impunité après que la «Maison-Blanche» a estimé que ce ne serait pas une bonne chose pour la CPI de lancer de telles poursuites pour les violations du droit international et des Conventions de Genève. «Circulez, il n’y a rien à voir» !