L’offensive du Nord constantinois, menée le 20 août 1955 par le commandant Zighoud Youcef, et le Congrès de la Soummam (20 août 1956) ont constitué deux étapes décisives dans l’histoire de la guerre de Libération nationale et une «bonne leçon» pour la France coloniale, illustrant la détermination de l’Armée de libération nationale (ALN) à vaincre le colonialisme, a affirmé, jeudi à Blida, l’universitaire Ouabel Abdelaziz.
Animant une conférence organisée par la sûreté de wilaya de Blida, en coordination avec la direction des moudjahidine et des ayants droit, dans le cadre de la commémoration de la Journée nationale du moudjahid (20 Août), le professeur universitaire Ouabel Abdelaziz de l’Université de Khemis Miliana (Ain Defla) a souligné que l’offensive du Nord constantinois et le Congrès de la Soummam «sont des haltes impérissables dans la mémoire historique, au vu de leurs conséquences désastreuses sur la France coloniale, contrainte de revoir toutes ses cartes».
«Ces deux événements ont démontré au monde entier, et à la France de façon particulière, qu’il ne s’agissait pas d’une guérilla ou de quelconques attaques aléatoires, mais véritablement de la révolution d’un peuple déterminé à poursuivre la lutte armée jusqu’à la victoire finale», a-t-il ajouté.
Selon Dr Ouabel, ces deux haltes ont notamment contribué à briser le siège imposé à la région des Aurès, tout en démontrant «la capacité du commandement de la Révolution à planifier, coordonner et mener des attaques, en transférant la révolution déclenchée en nocturne (minuit) des campagnes, vers les villes et en plein jour».
«Ces offensives (Nord constantinois) ont été exécutées un samedi, à la mi-journée, un jour de week-end ayant coïncidé avec la sortie des militaires de la caserne et le marché hebdomadaire de Skikda. Des circonstances qui ont constitué un défi pour la France, en la forçant à réviser ses comptes», a-t-il observé.
Le conférencier a aussi souligné l’«écho considérable» de ces deux événements historiques tant au plan interne, à travers le ralliement du peuple à la Révolution et l’adhésion de nombreuses personnalités, que sur le plan externe grâce à l’internationalisation de la question algérienne à l’ONU, après avoir brisé l’embargo médiatique de la France.
Abritée par le musée du Moudjahid d’Ouled Yaïch, les festivités de commémoration de la journée du Moudjahid, organisées cette année sous le signe «Le moudjahid... artisan de la gloire et fidèle au serment», ont été notamment marquées par un hommage rendu à la famille révolutionnaire et à des cadres de la sûreté nationale.