La Jordanie et quatre autres pays ont procédé dimanche à un nouveau largage d’aide sur la bande de Ghaza où la guerre et la famine menacent des centaines de milliers de Palestiniens, selon l’armée jordanienne et un journaliste de l’AFP à bord d’un avion jordanien.
Sur terre, des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants regardaient vers les caisses d’aide parachutées, avant de se précipiter pour récupérer les colis, d’après le journaliste. Au cours de cette opération, qui a duré trois heures, les colis ont été largués sur plusieurs secteurs du territoire palestinien assiégé, où les destructions sont nettement visibles depuis le ciel.
L’armée jordanienne a indiqué dans un communiqué que des avions américains, français, belges et égyptiens avaient participé à l’opération.
L’aide a été larguée sur «un certain nombre de sites dans le nord de la bande de Ghaza, dans le cadre des efforts internationaux déployés par le Royaume hachémite de Jordanie pour atténuer les effets de la guerre sur la bande de Ghaza», selon un communiqué de l’armée.
A bord de l’avion jordanien, un militaire visiblement ému par la scène des Ghazaouis, qui accouraient vers les colis d’aide, a sorti une bouteille de jus de fruit de sa poche et l’a placée dans une des caisses avant de la larguer, a rapporté le journaliste de l’AFP.
Pour l’ONU, qui met en garde contre une «famine généralisée presque inévitable» à Ghaza, les parachutages, de même que l’envoi d’aide par la mer, ne peuvent se substituer à la voie terrestre.
La bande de Ghaza, déjà soumise à un blocus israélien depuis la prise du pouvoir par le Hamas en 2007, est bordée par Israël, l’Egypte, qui garde sa frontière fermée, et la mer Méditerranée.
D’après l’ONU, 2,2 des 2,4 millions d’habitants du territoire palestinien exigu frappé par d’importantes pénuries d’eau et de nourriture sont menacés de famine, et 1,7 million ont été déplacés par les combats et les frappes de l’armée d’occupation israélienne.