Un enterrement à son image, discret et plein d’émotions. Akli Hamouni a été hier accompagné à sa dernière demeure, au cimetière de Reghaia, par une foule dense où se mêlaient les membres de sa famille, leur entourage et de nombreux amis, ceux de la presse particulièrement.
Il y a passé toute sa vie professionnelle, El Moudjahid avant 1990, puis au sein de divers titres privés, Le Matin, Liberté, Révolution Africaine, El Watan et La Tribune.
Dès qu’il se libérait d’un journal, il trouvait vite sa place dans un autre, tant sa plume et sa personnalité étaient appréciées et recherchées.
Le reportage à l’intérieur du pays a été pendant longtemps sa grande passion avant de se tourner, avec le temps, vers le commentaire et l’analyse sur les choses de la vie et les soubresauts du monde. Il s’était montré particulièrement attentif pour le combat des Sahraouis sur le terrain. Là où il est passé, Akli Hamouni a laissé l’image d’une homme humble, effacé mais présent par une immense gentillesse qui lui a épargné toute inimitié. Son humour particulier a fait le reste, de grande finesse, souvent caustique, mais sans méchanceté aucune.
Les blagues qu’il débitait sur lui-même et sur les autres sont célèbres. Hier encore , son cercle d’amis en a ri, juste à côté de sa dernière demeure pendant que la terre fraîche le recouvrait pour l’éternité. Il ne fallait surtout pas céder à la tristesse, lui-même ne l'aurait pas voulu.
Adieu l’ami et le frère, tu laisses un vide incommensurable mais tu nous as réconciliés avec la vie dans ce qu’elle a de simplicité, de drôlerie, de sagesse et d’humilité.