La commune de Naciria compte deux cités d’habitation qui remontent à l’ère coloniale. Leurs occupants vivent dans des conditions très difficiles.
Reportée à maintes reprises, la distribution des logements réalisés dans le cadre du programme de la résorption de l’habitat précaire est leur premier et unique souci. «Il y a 180 logements qui sont achevés depuis plus de deux ans et un autre quota de 187 unités qui sera réceptionné incessamment, mais personne ne sait quand ils seront distribués», s’écrie un habitant de la cité Zhamet, à l’entrée sud de la ville. Le quartier compte 35 habitations précaires que les autorités comptent démolir pour récupérer le terrain afin d’y ériger un projet d’utilité publique.
Contacté, Boualem Khelladi, vice-P/APC, explique les retards mis pour livrer lesdits logements par l’absence d’un château d’eau devant alimenter les résidants en eau. «La direction de l’hydraulique a inscrit un projet de 120 millions de dinars en 2019, mais il a été gelé. Sans la réalisation de cet ouvrage, il est impossible de répondre au vœu des familles mal-logées de notre commune», indique-t-il.
Las des promesses, les habitants de la cité Zhamet prennent leur mal en patience en attendant des jours meilleurs. «Nos maisons sont non seulement très exiguës, mais elles comptent aussi de l’amiante, une matière hautement cancérigène. Il n’y a pas un résidant qui ne souffre pas de problèmes respiratoires, de diabète ou d’hypertension à cause de la promiscuité et des mauvaises conditions de vie.
Cela fait 15 ans qu’on nous promet de nous faire sortir d’ici», fulmine avec dépit un père de famille. A Taâzibt, l’APC a recensé 50 taudis. Ses occupants espèrent pouvoir bénéficier de logements décents dans les meilleurs délais. Mais cela passe d’abord par la réalisation d’un réservoir afin de garantir l’alimentation des nouvelles cités en eau potable.