La ville de Moscou a été touchée par plusieurs attentats au cours des 25 dernières années, dont l'attaque meurtrière survenue vendredi dans une salle de concert en banlieue de la capitale, qualifiée par les autorités d'«attentat terroriste sanglant».
En 1999, deux attaques majeures ont secoué Moscou. Au petit matin du 13 septembre, une explosion causée par une charge de 300 kg de TNT a détruit un immeuble de huit étages dans le sud de la capitale, tuant près de 120 habitants dans leur sommeil. Quelques jours auparavant, plus de 90 personnes avaient péri dans l'explosion d'un autre immeuble à Moscou. Ces attaques ont été attribuées aux «terroristes tchétchènes» et ont précédé le déclenchement du deuxième conflit russo-tchétchène en octobre 1999. Des théories alternatives ont également évoqué l'implication des services de sécurité russes (FSB) dans ces événements.
En 2002, un groupe tchétchène a pris en otage près d'un millier de personnes au théâtre de la Doubrovka, entraînant la mort de la quasi-totalité des 130 victimes après un assaut des forces spéciales russes.
En 2003, un double attentat suicide à l'entrée d'un concert de rock sur l'aérodrome de Touchino a fait 15 morts et des dizaines de blessés.
En 2004, un attentat à l'explosif dans le métro de Moscou a coûté la vie à 41 personnes, revendiqué par un groupe tchétchène inconnu, «Gazotan Murdash».
En 2010, un double attentat suicide dans le métro de Moscou a fait 40 morts, l'une des explosions ayant eu lieu à la station de métro Loubianka, près du siège du FSB.
En 2011, un attentat suicide à la bombe à l'aéroport de Moscou-Domodedovo a tué 37 personnes dans la zone d'arrivée des vols internationaux, revendiqué par le chef de la rébellion islamiste tchétchène, Dokou Oumarov.
Ces attentats témoignent des défis persistants en matière de sécurité auxquels Moscou a été confrontée au fil des années.