Le dollar s’affaiblissait vendredi face aux autres grandes devises avant un indicateur sur l’inflation américaine, tandis que la livre turque piquait du nez avant le second tour de la présidentielle dimanche.
Le Dollar index, qui compare le billet vert à un panier d’autres grandes devises et avait atteint un sommet en près de deux mois la veille, cédait 0,16% à 104,08 points. «Des signes que les dirigeants politiques américains s’approchent d’un accord sur le plafond de la dette ont redonné des couleurs au marché et pesé sur le dollar», valeur refuge, commentent des analystes. Les négociations sont «productives», a assuré jeudi la porte-parole de l’exécutif, Karine Jean-Pierre, y voyant une preuve qu’il existait «une voie à suivre» vers un accord.
Le risque d’un défaut de paiement aux Etats-Unis a paradoxalement participé à l’attrait du dollar, utilisé par les investisseurs pour se prémunir du risque. Les investisseurs surveillent aussi dans quelle mesure l’inflation s’essouffle aux Etats-Unis, ce qui laisserait présager une pause dans les hausses de taux de la Réserve fédérale (Fed).
Ailleurs, la livre turque continue son déclin avant le deuxième tour de l’élection présidentielle. Faisant mentir les nombreux sondages le plaçant derrière son principal adversaire, Kemal Kiliçdaroglu, le président sortant Recep Tayyip Erdogan est arrivé en tête du premier tour de la présidentielle mi-mai et est donné favori du second tour.
En baisse de 0,28% à 19,99 livres pour un dollar, la livre évolue autour de 20 livres pour un dollar, un seuil symbolique qu’elle a franchi pour la première fois au début de la semaine. Lundi, elle s’était brièvement effondrée à 20,66 livres, un plus bas historique, avant de remonter.