La préservation des caractéristiques et aspects de l’architecture africaine manifestés dans l’urbanisme de Ouargla ont été recommandés par les participants à une conférence tenue, dimanche à la bibliothèque Mohamed Tidjani de Ouargla, dans le cadre de la célébration du mois du Patrimoine (18 avril-18 mai).
Les intervenants, architectes, archéologues et intéressés par le patrimoine matériel et immatériel, ont souligné l’importante préservation des espaces et sites archéologiques de Ouargla aux signes et caractéristiques de conception architecturale africaine.
Dans ce cadre, l’architecte Mustapha Bouhafs, a passé en revue certains repères historiques de la région de Ouargla aux caractéristiques architecturales saillantes, témoignant des traces des caravanes commerciales et érudits ayant transité par la région, dont des constructions et sites archéologiques aux formes géométriques et signes inspirés du bâtiment africain.
L’intervenant a, à ce titre, énuméré de nombreux bâtiments érigés, depuis la période coloniale, en style architectural africain, à l’instar du musée saharien, de Dar Diaf (Maison d’hôtes), la bibliothèque des Pères-Blancs, implantée au cœur du vieux Ksar de Ouargla.
Par souci de protéger et sauvegarder ces sites et monuments archéologiques, M. Bouhafs a mis l’accent sur la nécessité d’ancrer la culture archéologique et environnementale en milieu de la société, avant d’appeler le citoyen à adhérer aux efforts de la préservation de ces sites à grande valeur historique et archéologique. L’architecte a, pour ce faire, suggéré l’élaboration d’une stratégie «globale» à même de protéger et restaurer ces biens culturels, l’ancienne.
Médina ville de Ouargla, dépositaire de l’histoire et coutumes ancestrales, ainsi que son inscription au titre des actions de développement socio-économiques et touristiques de la région. Pour sa part, l’architecte Abir Khechiba, s’attelle, dans son étude, à mettre au point un nouveau style urbanistique axé sur constructions du vieux ksar de Ouargla en tant que modèle d’édification de nouveaux bâtis adaptés aux spécificités naturelles de la région en usant des matériaux locaux de construction, et l’implication, en coordination avec des différents organismes et associations locaux, des artisans à la réalisation de ces constructions par souci de sauvegarder les facettes extérieures de la ville.
Retenue au titre de la célébration du mois du patrimoine, cette conférence a enregistré la participation des architectes, des archéologues et étudiants, issus des wilayas voisines, ainsi que des associations locales versées dans la sauvegarde du patrimoine.