C’est une étape cruciale dans l’organisation de cet important examen sanctionnant un long parcours scolaire.
L'opération d'élaboration des sujets des épreuves du baccalauréat de la session 2023 a débuté, lundi 7 mai, avec la mise en quarantaine du staff en charge de l'élaboration et de l'impression des sujets. C’est une étape cruciale dans l’organisation de cet important examen sanctionnant un long parcours scolaire. Présidant le lancement de l'opération au niveau de l'annexe de l'Office national des examens et concours (Onec) à Kouba (Alger), l'inspecteur général au ministère de l'Education, Mustapha Benzemrane, a affirmé que le staff en charge de l'élaboration et de l'impression des sujets des épreuves du baccalauréat composé de 131 cadres «entre en quarantaine totale et s'isolera du monde extérieur durant 38 jours», saluant «la noble mission patriotique» de ce staff dans «la réussite de cet examen national important».
Cité par l’APS, M. Benzemrane a estimé que le travail de ce staff «est une leçon en termes de sacrifice et un devoir national» pour garantir «la crédibilité de cet examen et réaliser le principe d'équité et d'égalité des chances entre candidats», relevant que l'Etat «a réuni toutes les conditions matérielles et humaines pour assurer la réussite de toutes les opérations de préparation et les mesures organisationnelles de déroulement des examens scolaires nationaux dans de bonnes conditions».
Le ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belabed, a mis l'accent, à maintes reprises, sur la nécessité de respecter les instructions visant à assurer le succès de toutes les opérations liées aux examens de fin d'année scolaire. Le fait est que de nombreux dysfonctionnements ont affecté ces dernières années la crédibilité du bac, examen le plus important de tout le cursus scolaire. L’image de marque du baccalauréat a été entachée par les erreurs contenues dans les sujets, des fuites des sujets ainsi que de graves cas de triche.
Mesures contre la triche
L’année dernière, le ministère de la Justice a indiqué que 28 personnes ont été écrouées dans le cadre de la lutte contre la triche au bac. La question des erreurs est l’une des problématiques portant des interrogations sur les raisons pour lesquelles elles ont pu échapper à l’ensemble des enseignants et inspecteurs chargés de l’élaboration des sujets, d’autant que chaque sujet est relu et révisé minutieusement avant d’être validé et envoyé à l’impression.
Pour la première fois depuis plusieurs années, l’organisation du baccalauréat n’a pas eu de couacs majeurs l’année dernière. Le ministre de l’Education s’en était vite réjoui, considérant, suite à la dernière session du bac 2022, que la crédibilité du diplôme du baccalauréat était «garantie et protégée», soulignant que le travail «se poursuit» pour mettre un terme à tous les comportements préjudiciables à cette crédibilité. Il a rappelé à ce propos «les mesures sécuritaires et réglementaires mises en œuvre en la matière».
Il faut dire, à ce propos, que des mesures extrêmes contre la triche ont été prises ces dernières années, à travers la sécurisation des centres d’impression, les centres de dépôt, l’acheminement des sujets, et ensuite les centres de déroulement. Il s’agit également d’empêcher des gens en externe d’envoyer les solutions aux candidats.
Le risque de diffusion des sujets après l’ouverture des enveloppes en salle d’examen a été réduit par l’interdiction des portables, la présence de surveillants dans la salle et les détecteurs de métaux à l’entrée du centre d’examen. Il est à espérer pour les élèves qui passeront du 5 au 7 juin l'examen du Brevet d'enseignement moyen (BEM) et du 11 au 15 juin celui du baccalauréat, que les examens se dérouleront dans les meilleures conditions, consacrant ainsi l’égalité des chances.
Retrait des convocations à partir d'aujourd'hui
Le ministère de l'Education nationale a fait savoir, hier, dans un commutniqué, que tous les élèves scolarisés et les candidats libres concernés par les examens du Brevet d'enseignement moyen (BEM) et du baccalauréat session 2023, pourront retirer leurs convocations à partir d'aujourd'hui. «Le ministère de l'Education nationale informe tous les élèves scolarisés et les candidats libres concernés par les examens du BEM et du baccalauréat session 2023, qu'ils pourront retirer leurs convocations à partir du 10 mai 2023», lit-on dans le communiqué.
Le ministère a également arrêté le calendrier de retrait des convocations en deux périodes : pour le BEM, du 10 mai au 7 juin 2023, et du 10 mai au 15 juin 2023 pour le bac. Les candidats scolarisés pourront retirer leurs convocations via le compte électronique des directeurs des établissements éducatifs ou à travers l'espace réservé aux parents sur la plateforme électronique du ministère de l'Education nationale.
Les convocations seront également disponibles sur les sites web de l'Office national des examens et concours (Onec) pour le BEM (https://bem.onec.dz) et le baccalauréat (https://bac.onec.dz). Concernant les candidats libres, le retrait des convocations se fera également via les sites web de l'Onec, le BEM (https://bem.onec.dz) et le baccalauréat (https://bac.onec.dz), conclut le communiqué. (APS)