Le grand projet de mine de zinc et de plomb de Tala Hamza, du nom de cette commune mitoyenne de la ville de Béjaïa, vient d’être déclaré d’utilité publique, selon le décret exécutif n° 23-320 du 6 septembre 2023 paru dans le Journal officiel. Cette décision devra donc permettre d’entamer les opérations d’indemnisation et d’expropriation des propriétaires terriens résidents dans le périmètre du site en question afin de lancer les travaux de terrassement.
Pour rappel, classé dans les 10 premiers plus grands gisements au monde, ce projet permettra à l’Algérie l’extraction et le traitement de 2 millions de tonnes de minerai par an et devrait permettre au pays de se hisser parmi les pays exportateurs de zinc et de plomb. La société mixte algéro-australienne Western Mediterranean Zinc (WMZ) est chargée de la réalisation ainsi que de l’exploitation de ce projet, qui devrait créer à terme un plus de 700 emplois directs.
L’article 1er du décret déclare d’utilité publique «l’opération relative à l’exploitation du gisement de zinc et de plomb situé dans les communes d’Amizour et de Tala Hamza (wilaya de Béjaïa) et la réalisation des infrastructures y afférentes, en raison du caractère d’infrastructure d’intérêt général et d’envergure nationale et stratégique de cette opération».
L’article 2 stipule que l’opération d’exploitation du gisement de zinc et de plomb et de réalisation des infrastructures y afférentes est «effectuée sur une assiette foncière d’une superficie globale de 234 hectares, située sur les territoires des communes d’Amizour et de Tala Hamza, de la wilaya de Béjaïa, et délimitée conformément au plan annexé à l’original du présent décret».
L’article 3 déclare que «les biens immobiliers privés et/ou les droits réels immobiliers servant d’emprise à la réalisation de l’opération, prévue à l’article 1er ci-dessus, feront l’objet d’expropriation pour cause d’utilité publique, conformément à la législation et à la réglementation en vigueur», tandis que l’article 4 précise que les travaux à engager portent sur la réalisation d’«ouvrages et installations nécessaires à l’exploitation du gisement et au traitement du minerai brut, notamment : une unité de concassage et de transport, une unité de broyage, une unité de séchage, une unité de traitement des déchets, une unité de traitement des eaux, un dépôt pour le stockage de produits chimiques, un dépôt pour le stockage de matières explosives, une base administrative et logistique, d’infrastructures pour l’approvisionnement en eau et en énergie, d’un centre d’enfouissement technique pour le stockage des déchets miniers secs, d’un barrage pour les eaux de surface provenant de la vallée où se trouve la station de traitement du minerai, d’un barrage récupérant les eaux de pluie, d’une plateforme de stockage temporaire pour résidus miniers à faible concentration et des stériles, d’une plateforme de stockage du minerai brut extrait».
L’article 5 déclare que les crédits nécessaires aux indemnités à allouer au profit des personnes concernées par l’opération d’expropriation des biens immobiliers et/ou des droits réels immobiliers nécessaires à la réalisation de l’opération, citée à l’article 1er ci-dessus, doivent être disponibles et consignés auprès du Trésor public».