Vendredi 17 novembre, une soixantaine de demandeurs d'asile se sont présentés aux quatre points de passage frontaliers du sud-est de la Finlande avec la Russie, quelques heures avant leur fermeture prévue à minuit, selon un responsable des gardes-frontières cité par l'AFP.
La Finlande a décidé de fermer ces quatre postes, représentant la moitié de ses points de passage frontaliers avec la Russie, en accusant Moscou de tenter de déstabiliser le pays en laissant des migrants sans papiers franchir la frontière.
Jussi Vainkka, responsable des gardes-frontières au poste de Nuijamaa, a déclaré à l'AFP : «Un nombre croissant de migrants sans papiers se sont présentés au sud-est de la Finlande ces dernières semaines, la plupart venus à vélo. Aujourd'hui, nous en avons encore eu 60.» Il a souligné que précédemment, la Russie ne permettait pas à ces migrants de venir en Finlande sans les papiers nécessaires, notant que c'était le principal changement observé.
Depuis fin août, la Finlande, qui partage une frontière de 1340 km avec la Russie et a rejoint l'Otan en avril, a constaté un afflux de migrants sans visa en provenance du Proche-Orient et d'Afrique, notamment d'Irak, de Somalie et du Yémen. Le responsable des gardes-frontières a affirmé que le pays était prêt à différents scénarios et réagirait si nécessaire.
La fermeture des quatre postes-frontières est planifiée jusqu'au 18 février 2024, avec quatre autres postes restant ouverts dans le nord de la Finlande. Le Premier ministre finlandais, Petteri Orpo, a déclaré jeudi que le pays était préparé à diverses actions hostiles de la part de la Russie, soulignant que la situation n'était pas une surprise. Les relations entre les deux voisins se sont fortement détériorées depuis février 2022, avec l'offensive russe en Ukraine, incitant la Finlande à rejoindre l'Otan par crainte pour sa propre sécurité.