Meta a pris l'initiative de publier en open source, avec accès libre au code de programmation, la nouvelle version de son modèle de langage Llama 2, permettant ainsi aux entreprises et aux chercheurs de l'utiliser gratuitement à des fins commerciales.
Llama 2 est un concurrent de GPT-4, le modèle de langage d'OpenAI utilisé par ChatGPT, l'agent conversationnel, ainsi que par Bing, le moteur de recherche de Microsoft. Cette version améliorée de Llama a été entraînée avec 40% de données supplémentaires par rapport à sa première version. Trois tailles de modèles sont disponibles, offrant respectivement 7, 13 ou 70 milliards de paramètres. L'accès à Llama 2 sera notamment proposé via les principales plateformes de cloud, telles que Azure de Microsoft et AWS d'Amazon.
Meta a déclaré dans un communiqué que rendre largement accessibles les modèles d'intelligence artificielle permettrait de bénéficier à tous, tout en assurant une plus grande sécurité.
Depuis la sortie de ChatGPT, Microsoft, le principal investisseur d'OpenAI, et Google dominent actuellement le marché de l'IA générative. Cependant, tous les grands acteurs technologiques se sont lancés dans la course, et la communauté open source est également très active.
Meta a joué un rôle précurseur en donnant accès au code source de la première version de Llama au printemps. Meta affirme que cette ouverture aux sociétés, aux start-up, aux entrepreneurs et aux chercheurs leur permettra d'accéder à des outils qu'ils auraient eu du mal à construire par eux-mêmes à cette échelle, avec des capacités informatiques auxquelles ils n'auraient pas eu accès autrement, et cela ouvrira un monde d'opportunités pour l'expérimentation et l'innovation.
Lors d'un événement marketing de Microsoft, Meta a annoncé que Microsoft serait son principal partenaire pour Llama 2, en utilisant la plateforme cloud Azure. Ainsi, Microsoft se positionne également du côté de l'IA open source.
De son côté, Microsoft a annoncé que Copilot, son nouvel outil d'IA pour sa suite Microsoft 365, serait facturé 30 dollars par mois et par utilisateur. Cet assistant virtuel transcrit les réunions, propose des résumés et a accès aux courriels, à l'agenda, aux contacts et aux documents pour rédiger des textes et effectuer des tâches à la demande.
L'analyste Dan Ives de Wedbush a réagi en déclarant : "Nous pensons qu'à l'horizon de trois ans, plus de 50 % de la base d'utilisateurs de Microsoft utilisera l'IA dédiée aux entreprises, ce qui changera la donne pour le groupe". Les perspectives de revenus liées à cet abonnement ont propulsé l'action de Microsoft à son plus haut niveau historique à Wall Street.