Alors que l'hiver approche, Messaoud Boudiba, président du CNAPESTE, exprime ses préoccupations quant à la préparation des écoles face au froid. Pour lui, l'anticipation est cruciale, notamment en matière de chauffage, de cantines scolaires et de transport. Dans cet entretien, il souligne les défis majeurs et appelle à une action rapide pour assurer le bien-être des élèves et du personnel.
Les établissements scolaires sont-ils prêts pour accueillir la saison d’hiver?
Tout d’abord, je tiens à préciser que la préparation des écoles pour accueillir l’hiver dépend de divers facteurs. Je peux citer leur emplacement géographique, leurs ressources budgétaires et leurs infrastructures. Ce processus doit être fait à l’avance: c'est-à-dire avant la saison hivernale. Dans ce sens, il faut toucher plusieurs problèmes qui peuvent varier d’une école a une autre. La préparation aux intempéries pour les écoles situées dans des régions sujettes aux intempéries hivernales par exemple doivent tout revoir. Par exemple, l’étanchéité, le chauffage, la situation des portes et des fenêtres et tous ce qui pourrait entraver le bon déroulement s des cours en classe. Il est essentiel que ces établissements anticipent les défis potentiels de l’hiver et mettent en place des plans pour assurer la sécurité et le confort des élèves et du personnel. A mon humble avis, je pense que nos écoles ne sont pas prêtes pour l’hiver. Nous seront confrontés aux mêmes problèmes comme chaque année.
Le confort thermique dans les écoles doit être une priorité pour assurer un environnement d’apprentissage favorable. Quels sont les préparatifs à l’échelle nationale ?
Comme je viens de le dire, la solution est d’anticiper. Les écoles doivent s’assurer à l’avance que leurs systèmes de chauffage fonctionnent correctement et qu’ils sont prêts à maintenir une température confortable pendant les mois d’hiver. Le problème en question est lié soit à la disponibilité des chauffages ou à la maintenance de ces appareils afin de prévenir les risques du monoxyde de carbone. Je m’explique: Dans certaines régions, le chauffages sont inexistants dans les classes. Les élèves se retrouvent obligés de porter leur manteaux, gants et cache-nez pour pouvoir résister au froid. Dans d’autres, les chauffages existent mais ne sont pas fonctionnels. Régler tous ces problèmes ainsi que celui de la restauration et du transport scolaires ne se fait pas en mois d’octobre.
Justement, par rapport à la restauration, qu’en est-il des cantines scolaires?
Tout d’abord il faut noter que les cantines scolaires sont sous la disposition et la responsabilité des communes. C’est déjà un très grand problème . Ces APC n’ont pas les mêmes revenus. Ce que peuvent faire les communes riches est impossible pour les communes pauvres. Le souci est que la plupart des communes appartiennent à la 2e catégorie. Cela affecte directement le financement de ces cantines qui finissent par servir des repas froids et non équilibrés. Cela pose un véritable problème de justice sociale. Qu’il soit dans une commune riche ou pauvre, un élève qui étudie pendant des heures a droit à un repas chaud. En tant que syndicat, nous exigeons que la gestion des cantines scolaires soit de la responsabilité du ministère avec une augmentation considérable des budgets orientés vers ce service.
Et pour le transport scolaire? Comment évaluez-vous la disponibilité de ce service notamment les régions montagneuses et les plus reculées du pays?
Nous ne pouvons pas nier les efforts consentis par les communes pour assurer le transport pour les écoliers par la location de bus afin de renforcer les lignes de transport scolaire à l'échelle nationale. Toutefois, cela reste insuffisant et ne couvre pas les besoins des élèves des zones reculées . Dans ce volet ainsi que les autres, Les associations des parents d’élèves doivent jouer leurs rôles de réclamation et de pression pour l’obtention des droits de leurs enfants. Nous faisons de notre mieux pour signaler et réclamer des solutions efficaces pour ces problèmes qui touchent également le corps pédagogique et administratif mais un soutien des parents d’élèves est primordial.