La Malaisie est prête à mener des négociations avec Pékin sur la mer de Chine méridionale pour garantir ses explorations d’hydrocarbures dans la zone disputée, a déclaré hier le Premier ministre malaisien, Anwar Ibrahim, au retour d’une visite en Chine la semaine dernière.
Le Premier ministre du pays d’Asie du Sud-Est a indiqué que cette question «sensible» avait été évoquée lors d’une rencontre avec le président chinois Xi Jinping alors que la société malaisienne Petronas dispose de la plus grande plateforme dans la zone disputée et mène plusieurs projets d’exploration.
«J’ai souligné, qu’en tant que petit pays, nous avions besoin de ressources, comme le pétrole et le gaz, et que nous devions poursuivre» les projets d’exploration, a indiqué le responsable au cours d’un discours devant le personnel du bureau du Premier ministre.
«Mais si les conditions sont qu’il doit y avoir des négociations, alors nous sommes prêts à négocier.» Le Premier ministre malaisien n’a pas dévoilé plus en détail sa conversation avec le dirigeant chinois.
La Chine revendique la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale, une zone de passage stratégique pour le commerce mondial, malgré une décision de la justice internationale jugeant que ces revendications ne sont pas fondées sur le droit.
Plusieurs pays voisins, comme les Philippines, la Malaisie, Brunei, l’Indonésie, Singapour et le Vietnam, contestent les velléités de Pékin sur ce qu’ils considèrent comme leurs zones maritimes souveraines.
La Chine a construit des îles artificielles ces dernières années et établi des avant-postes militaires sur de petites îles et atolls dans la région, déclenchant la colère de plusieurs pays qui ont des revendications sur les eaux voisines de leur territoire.
Les pays de la région ont accusé des navires chinois de harceler leurs bateaux de pêches et de miner leurs efforts de prospection d’hydrocarbures en mer.
En 2021, la Malaisie a convoqué l’ambassadeur chinois dans le pays d’Asie du Sud-Est après des incursions de navires chinois dans la zone maritime disputée. En juin de la même année, c’est l’incursion de 16 avions militaires chinois dans la même zone qui avait provoqué la colère de Kuala Lumpur.