Mediapro doit ouvrir le marché à des producteurs locaux (Commentaire)

03/06/2023 mis à jour: 09:44
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Des Africains s’interrogent de plus en plus sur la présence de Mediapro dans les événements footballistiques sur le continent organisés sous l’égide de Mediapro. Cette société spécialisée dans la couverture télévisuelle des tournois de la Confédération africaine de football ( CAF ) à été créée en 1994 et à rapidement acquis des parts de marché dans l’événementiel du football. 

Sa venue n’a pas trop contrarié les grosses boîtes déjà présentes sur le marché et détenant des contrats juteux avec les «géants» du sport, à savoir le Comité olympique international (CIO) et la Fifa qui détiennent des contrats d’exclusivité en ce qui concerne les droits des Jeux olympiques et la Coupe du monde de football. Leur partenaire historique et exclusif est OBS ( Jeux olympiques) et HBS (Coupe du monde de la Fifa). 

La Rust Broocasting service association a la haute main sur les compétitions majeures et prestigieuses qui font partie du portefeuille détenu par la FIFA. C’est dans ce seul registre ( football) que Mediapro pouvait s’inscrire pour obtenir des miettes des marchés juteux du football. Lorsque des appels d’offres sont lancés, HBS est le seul à avoir droit de postuler car il a toutes les capacités pour satisfaire au cahier des charge et, en plus, il a un statut particulier. 

A part lui, nulle autre société ne peut concourir dans ce marché fermé et qui est devenu par conséquence sa chasse gardée. Médiapro a rapidement compris que ses éventuels marchés sur les continents se résumaient aux compétitions régionales et zonales. Ainsi, la société s’est tournée vers les marchés offerts par la CAF et la Concacaf avec un avantage non négligeable. Le gré à gré.... 

La CAF version Issa Hayatou a ouvert ses portes à Mediapro en incluant, dans le cahier des charges des demandes de candidature aux CAN, l’obligation du pays organisateur de recourir aux services de Mediapro. Le marché de gré à gré à bien fonctionné. Mieux, hôtels, transports et restauration étaient tous inscrits au registre des pays organisateurs ainsi que la production, la régie, la réservation des satellites, le signal... Mediapro a profité de beaucoup de largesses de la part de ses partenaires. Il s’est introduit dans le marché en cassant les prix. Mediapro est entré dans le marché français sous la bannière AMP Visuel (boîte française). Il a opté pour la ligue 1 et le grand sport. Sa stratégie basée sur le Dumping à été gagnante au départ. La cérémonie de signature du contrat a eu lieu le 14 juillet. Une symbolique.  

Elle s’est concrétisée par une forme de mainmise sur l’audiovisuel français.  

A partir de l’an 2000, AMP à investi la CAF et ses compétitions en fixant des prix élevés. La CAF a fixé la barre pour la vente des droits pour ses compétitions à un niveau qui n’a pas plu à Mediapro qui l’a attaqué frontalement en cassant les prix de nouveau. Sur le champ, une filiale de Mediapro est créée à Lisbonne. Elle choisit d’opérer dans les pays africains qui ne disposent pas de gros moyens financiers. Elle joue petit braquet. Cette nouvelle société porte le nom de Medialuso. La CAF lui confie des contrats. 

Les CAN et le CHAN sont pour elle des parts de gâteau non négligeables. Entre temps, Mediapro est détenu à  54% par un fonds chinois (OHC majoritaire) et 22% du capital est passé sous pavillon britannique (WPP). De petites sociétés européennes  (belges et hollandaises) s’intéressent à ce marché. Les pays (africains) intéressés par l’organisation d’une compétition continentale doivent s’impliquer dans la fourniture de plusieurs services qui s’inscrivent dans les conditions du cahier des charge qui fait obligation de solliciter les services de la boîte qui se charge des retransmissions qui peut, à son tour, compter sur la CAF qui actionne le gré à gré. Mediapro et Medialuso doivent ouvrir le marché à des producteurs locaux (production). 

L’Algérie l’a fait en 1990 (CAN) en donnant le signal gratuitement aux pays africains pour suivre la CAN 1990. Plus de 30 ans plus tard, L’Algérie n’est pas sollicitée pour offrir ses services. Les sociétés qui ont mis le marché sous le coude sous-traitent le matériel et offrent une qualité de produits que beaucoup de professionnels contestent. 

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