Médecine du travail : Digitaliser les services de santé pour un meilleur suivi des démarches médicales

28/12/2023 mis à jour: 03:40
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Photo : D. R.

Les travaux du Forum d’évaluation des activités de la médecine du travail se sont  ouverts, hier à Zéralda,  sous la supervision du secrétaire général du ministère de la Santé, Mohamed Talhi, ainsi que du secrétaire général du ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale,  Akli Barakti.

Placé sous le slogan «Vers l’amélioration de la stratégie nationale de santé et de sécurité au travail», le forum a pour objectif de promouvoir la santé dans la communauté professionnelle à travers une approche globale multidisciplinaire et multidisciplinaire des secteurs.

«L’amélioration de la santé des travailleurs grâce à la médecine du travail est une condition fondamentale du développement économique et social durable», a d’abord affirmé M. Talhi. «Et selon l’Organisation mondiale de la santé, la santé au travail est étroitement liée à la santé publique et au développement des systèmes de santé, un programme national de santé a justement été mis en place sur le lieu de travail», a-t-il ajouté.

Celui-ci est, selon M. Talhi, centré sur trois objectifs très clairs. Le premier est de préserver et promouvoir la santé du travailleur, ainsi que d’accroître sa capacité à travailler.

Le second objectif est d’améliorer l’environnement de travail. Celle-ci doit être, selon le secrétaire général du ministère de la Santé, propice à la sécurité et à la santé. Et enfin le dernier point concerne le développement d’une culture du travail organisé qui assurera la promotion de la santé et la sécurité au travail.

«Actuellement, les services de santé pour la médecine du travail sont assurés par les centres hospitaliers universitaires et les établissements publics de santé de proximité, ainsi que par certains services indépendants pour certains établissements», a souligné M. Talhi.

Assurant au passage que la digitalisation des services médicaux et professionnels de santé est plus que nécessaire pour assurer un meilleur suivi de toutes les démarches médicales, administratives et environnementales.

«Cette démarche nous permettra également d’améliorer l’accès et l’utilisation des données enregistrées sur le terrain dans le but d’élaborer des politiques et des stratégies en matière de santé et de sécurité au travail», a-t-il précisé.

M. Talhi a par ailleurs affirmé qu’après avoir procédé à une analyse approfondie de cette réalité de terrain, les exigences légales et réglementaires qui encadrent la médecine du travail nécessitent une véritable discussion de la part de tous les acteurs de la prévention dans l’environnement du travail des différents secteurs concernés et cela notamment à travers l’organisation du forum national sur la santé et la sécurité au travail.

D’ailleurs, M. Talhi a assuré que ce forum constitue une plate-forme et un terrain d’entente pour tous les acteurs et permettra aux différents participants de mettre en évidence les acquis et les points forts ainsi que de discuter des lacunes du programme actuel de santé et de sécurité sur le lieu de travail.

«Cela nous permettra de proposer des pistes d’amélioration qui vont renforcer la stratégie nationale de protection et de prévention des risques professionnels et d’avancer vers l’adoption d’une politique globale et d’une vision réelle de la santé et de la sécurité au travail», a-t-il soutenu.

En ce qui concerne les principaux points à discuter qui figurent sur la liste, M. Talhi a fait savoir qu’il y a d’abord la numérisation des services de santé. Vient ensuite l’amélioration du suivi des rapports de terrain pour élaborer des stratégies réfléchies en réponse aux rapports. Il est aussi important, selon M. Talhi, de discuter de la convention-cadre entre employeurs et structures de santé au travail qui date de 1995.

«Celle-ci doit être repensée afin de répondre aux défis et aux évolutions sociales et économiques du monde du travail en Algérie», a-t-il assuré. Précisant que la convention doit aussi être intégrée à toutes les activités et les services de médecine du travail, à l’exemple des activités médicales, la surveillance et le contrôle des lieux de travail, les activités administratives, etc.

«Il est aussi nécessaire d’actualiser les nomenclatures des activités de médecine du travail et de réfléchir au financement de tous les actes de médecine du travail à un coût réel. Il est aussi important que cela soit adapté aux caractéristiques des secteurs d’activité, à la taille de l’entreprise et à l’effectif», a-t-il proposé.

Enfin, M. Talhi a souligné que ce forum tend tout d’abord à réaliser un inventaire et à évaluer la qualité actuelle de la couverture médicale pour les travailleurs exposés à des maladies professionnelles dans tout le pays. Il vise aussi, selon le responsable, à identifier les lacunes techniques, organisationnelles et humaines.

«Le forum a aussi pour objectif d’élaborer une feuille de route pour la mise en place d’une stratégie nationale de santé et de sécurité au travail et cela, en tenant en compte des besoins réels de la main-d’œuvre et des changements sociaux et économiques dans le monde du travail actuel et futur», a-t-il conclu.

A noter que les travaux du forum, lancés hier en présence du directeur général de la Caisse nationale de sécurité sociale et des responsables des deux ministères, vont être clôturés aujourd’hui.
 

 

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