Médéa : Plan de sauvegarde de l’ancienne ville

06/11/2023 mis à jour: 03:07
APS
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La deuxième phase du Plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur de l’ancienne ville de Médéa, présentée, hier, va offrir une meilleure visibilité sur la nature des actions à entreprendre en priorité pour préserver le riche patrimoine que recèle la ville de Médéa, a affirmé la responsable de la direction de la culture et des arts.

La deuxième phase de ce plan, confiée au bureau d’étude «fondation Médina», présentée pour enrichissement, en présence de représentants de diverses directions techniques, d’élus et d’associations, déterminera aussi les missions dévolues à chaque partie impliquée dans ce travail de sauvegarde, que ce soit les collectivités locales, les services de l’urbanisme, l’office national d’assainissement, les affaires religieuses ou les résidents, a expliqué la directrice de la culture, Mme Salima Gaoua. 

Cette deuxième phase s’est focalisée sur l’analyse des différents aspects historiques, morphologiques et typologiques de l’ancien noyau urbain de la ville de Médéa et son évolution urbaine et architecturale depuis l’époque ottomane, soit le début du 16e siècle, jusqu’à la période contemporaine en passant par l’ère coloniale. L’étude mentionne que 38% des biens recensés à l’intérieur de ce périmètre appartiennent à la commune, 30% des constructions sont de statut privé, les secteurs de la défense, l’intérieur et la justice détiennent 25% des bâtisses situées dans ce périmètre, alors que les secteurs de l’éducation et les affaires religieuses et des wakfs sont propriétaires respectivement de 5% et 1% des biens recensés sur place.

 Selon le directeur du bureau d’étude «Fondation Medina», Mustapha Benhamouche, 20% des biens situés à l’intérieur de ce noyau urbain menacent ruine, 50% sont dans un état de dégradation avancé, alors que 22% présentent un niveau de dégradation moyen nécessitant des travaux de réfection. Le plan permanent de préservation et de sauvegarde est un outil de travail qui va faciliter les différents types d’intervention qui seront menés à l’avenir sur les constructions ou les édifices qui ont une valeur historique, et permettre ainsi de préserver le cachet architectural du site, a-t-il expliqué.

 Mme Gaoua a estimé que le Plan offre au secteur les conditions idoines pour mettre en valeur le riche patrimoine que recèle la ville de Médéa et mieux protéger des vestiges séculaires, tels que l’aqueduc romain, la mosquée «Hannafite», les mausolées de «Sidi-Sahraoui» et «Sidi El-Berkani», «Dar-el-Amir», ancienne demeure de l’Emir Abdelkader transformée en musée régional des arts et des traditions populaires. Lors de la première étape du Plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur de l’ancienne ville de Médéa, une étude détaillée du statut des édifices, constructions et des biens que renferme le site qui s’étend sur une superficie de 35 hectares, a été réalisée. 

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