Une formation initiée dans le cadre des échanges entre les secteurs de la culture et des arts et celui du tourisme et de l’artisanat.
Une session de formation sur la protection de l’artisanat traditionnel local a été lancée en début de semaine, à Médéa, par la direction de wilaya de la culture et des arts au profit des cadres du secteur du tourisme et de l’artisanat, a-t-on appris auprès des organisateurs. Initiée dans le cadre des échanges entre les secteurs de la culture et des arts et celui du tourisme et de l’artisanat, cette session de formation de trois jours vise à «préserver le patrimoine traditionnel local et à en faire l’outil de relance du développement socio-économique dans la région», a expliqué la directrice de la culture et des arts, Salima Gaoua.
Une vingtaine de cadres de la direction du tourisme et de l’artisanat et de la chambre de l’artisanat et des métiers (CAM) prennent part à cette session devant «garantir une formation spéciale à ces cadres qui sont appelés à assurer la protection de l’artisanat local et promouvoir ce patrimoine matériel», a fait savoir cette responsable.
La formation s’articule sur deux volets, l’un réglementaire inhérent à la protection et à la préservation de l’artisanat national, l’autre consacré à la vulgarisation ainsi qu’à la promotion des produits issus de l’artisanat et leur apport au développement du tourisme culturel, a précisé, pour sa part, le directeur du tourisme et de l’artisanat, Nour Zoulim.
Il a estimé que la formation de personnel qualifié permettra de protéger, d’une part, l’artisanat local et de sauvegarder un savoir-faire ancestral objet de toutes les convoitises, et de favoriser, d’autre part, l’émergence d’un tourisme culturel qui s’appuiera sur la richesse et la diversité du patrimoine matériel local.
Parmi les produits de l’artisanat qui sont au «centre des intérêts» du secteur et devant faire l’objet d’une «attention particulière», le même responsable évoque la maroquinerie, la céramique, la poterie, la sculpture sur bois et la vannerie. Des métiers que les artisans locaux continuent d’exercer, en dépit de la concurrence déloyale des produits d’importation ou issus de la contrefaçon, tout en s’employant à en perpétuer le savoir-faire, a fait observer M. Zoulim.
Plusieurs communications seront présentées durant cette session de formation par des cadres du service du patrimoine de la direction de la culture et des arts, du Centre national de recherche en archéologie et d’enseignants universitaires, a indiqué Mme Gaoua. Les interventions porteront sur l’apport du patrimoine matériel au développement du tourisme culturel, la législation algérienne en matière de protection du patrimoine, l’évolution de l’artisanat du cuir, la poterie et la dinanderie, la promotion du tourisme culturel, a-t-elle conclu.