La mobilisation internationale en soutien au peuple palestinien, qui subit une véritable entreprise génocidaire, ne faiblit pas. Bien au contraire. De nouvelles manifestations ont eu lieu ce week-end à travers le monde pour dénoncer la poursuite des bombardements israéliens sur la Bande de Ghaza qui ont fait près de 10 000 morts et plus de 26 000 blessés.
L’horreur servie quotidiennement par la sale guerre livrée par les forces d’occupation israéliennes à une population sans défense et sous blocus depuis 2007 semble avoir fini par éveiller les consciences en Occident, où les populations désapprouvent de plus en plus le soutien inconditionnel de leurs gouvernements à Tel-Aviv.
Ces nombreuses voix se joignent à celles d’autres peuples, ayant connu les affres du colonialisme, qui défendent hardiment le droit du peuple palestinien d’avoir un Etat souverain et de vivre en paix et en sécurité sur ses terres. Ainsi, de Paris à Santiago, en passant par Londres, Ottawa, Washington et Buenos Aires, des dizaines de milliers de citoyens, épris d’humanisme, ont battu le pavé pour exiger un cessez-le-feu immédiat et l’acheminement rapide et en quantité suffisantes de l’aide humanitaire qui manque cruellement à Ghaza qui compte 2,3 millions d’habitants.
En France, la mobilisation a été plus forte que la semaine dernière. Rien qu’à Paris, près de 60 000 personnes s’étaient rassemblées à la place de la République pour exprimer leur solidarité avec la population de Ghaza et appeler à la libération de la Palestine. Des rassemblements pour la même cause ont été organisés dans une quarantaine de villes françaises, à l’instar de Lyon, Strasbourg, Montpellier, Nice, Rouen, Nancy, Nantes ou encore Rennes.
A Londres, pour le deuxième week-end consécutif, des dizaines de milliers de Britanniques ont arpenté les rues de la capitale pour dénoncer le massacre de civils à Ghaza et exiger l’arrêt de la guerre. Une dizaine d’autres rassemblements ont été observés dans d’autres villes telles que Bristol, Liverpool ou encore Oxford. A Berlin aussi, des dizaines de milliers de manifestants ont sillonné la ville pour s’élever contre l’acharnement israélien contre la population de Ghaza, soumise à un siège total et à des bombardements ininterrompus depuis un mois.
La position américaine dénoncée
La même mobilisation a été enregistrée dans plusieurs villes canadiennes où des milliers de personnes ont battu le pavé pour exiger un cessez-le-feu. Ainsi, en plus de la capitale Ottawa où un rassemblement a été observé sur la Colline du Parlement, qui abrite le gouvernement fédéral, d’autres manifestations de soutien aux Palestiniens ont eu lieu dans les villes de Toronto, Montréal, Edmonton, Fredericton, Winnipeg ou encore Calgary.
Aux États-Unis, dont l’administration fédérale apporte un soutien sans réserve au gouvernement de Netanyahou, les grandes artères de Washington DC étaient, hier, noires de monde. Arborant le drapeau palestinien et portant le traditionnel «keffieh», des milliers d’Américains ont vivement dénoncé l’alignement total du président Joe Biden sur les positions israéliennes, considérant cela comme un «permis de tuer» offert par la première puissance mondiale à un gouvernement raciste et criminel.
En Turquie, un rassemblement de soutien à la population de Ghaza a été dispersé, hier, devant une base militaire abritant des troupes militaires américaines, a rapporté un photographe de l’AFP. La manifestation a été organisée par l’ONG turque Humanitaire Relief Foundation (IHH), le jour où le chef du département d’Etat américain, Antony Blinken, devait arriver à Ankara pour rencontrer, lundi (Ndlr, aujourd'hui), son homologue turc, Hakan Fidan, pour discuter de la situation à Ghaza.
Au Chili, dont le gouvernement a rappelé son ambassadeur de Tel-Aviv en signe de protestation contre le massacre des populations civiles, des milliers de manifestants ont arpenté les rues de la capitale, Santiago, pour réclamer la cessation des bombardements contre Ghaza.
En Argentine, des dizaines de milliers de personnes ont participé dans la capitale argentine, Buenos Aires, à un rassemblement auquel a appelé le lauréat du prix Nobel de la paix, Pérez Esquival, pour dénoncer la guerre génocidaire à laquelle sont soumis les habitants de la Bande de Ghaza.
En plus de réclamer un cessez-le-feu immédiat, les manifestants ont rappelé l’impératif de faire respecter les règles du droit international humanitaire et les conventions internationales.
Les positions des Etats-Unis et de certains gouvernements européens, qui apportent un soutien politique, voire militaire, aux forces de l’occupation, ont été également dénoncées.