Mascara : Prière de l’invocation de la pluie dans les mosquées

03/05/2023 mis à jour: 09:11
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Photo : D. R.

Samedi 29 avril, à 9h, comme partout dans le pays, de nombreux citoyens étaient au rendez-vous pour accomplir la prière de l’invocation de la pluie (Salat El-Istisqâa) dans l’ensemble des mosquées de la wilaya de Mascara.

La tristesse était fortement marquée sur les visages de certains fidèles, témoins de l’inquiétude grandissante face à la sécheresse qui affectait la région. Chez les plus âgés et les agriculteurs notamment, la préoccupation était palpable, révélant la gravité de la situation et les conséquences désastreuses qu’elle a sur leurs terres et leur vie quotidienne. «La situation actuelle est très préoccupante, je pense que nous traversons la période la plus difficile.

Les cultures subissent un stress hydrique important qui s’est aggravé tout au long du mois d’avril. Nous espérons ardemment que Dieu, le Tout Puissant, nous enverra, du ciel, des pluies abondantes et salvatrices pour préserver ce qui peut encore l’être», nous dira d’un visage soucieux, Hadj Douba, un fellah que nous avons rencontré à la mosquée de la localité de Mamounia.

Avant de commencer la prière de l’invocation de la pluie, cheikh Merabiha, l’imam de la mosquée de Sidi Abderrahmane, à Mamounia (2 km de Mascara), a appelé les fidèles à se repentir de leurs péchés, à prendre soin de leurs relations familiales, à multiplier les bonnes actions et à faire preuve de générosité envers les plus nécessiteux.

Il a également exprimé l’espoir que «Dieu, le Tout-Puissant, accorde une pluie abondante et bénéfique à ses créature». 
Pour M. Chenoufi, un ancien cadre des services agricoles (DSA) de Mascara, le spectre de la sécheresse est déjà en train de hanter la wilaya.

«Dans plusieurs régions, l’agriculture commence déjà à subir les conséquences de la canicule précoce qui sévit en plein printemps, avec le thermomètre qui affiche les 40 degrés. La situation est grave avec des pertes de récoltes attendues, ce qui aura un impact sur les fellahs en particulier et les habitants de la région en général», nous a-t-il déclaré d’un ton désespéré.

Afin d’évaluer l’état des cultures endommagées par le déficit pluviométrique, une commission composée des membres de différentes entités agricoles, dont la Chambre d’agriculture, le Conseil professionnel des céréales, la Station régionale de protection des plantes, et la Coopérative des céréales et des légumes secs, entreprendra depuis dimanche dernier (30 avril) des sorties sur le terrain dans les différentes communes de la wilaya.                          

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