Enfin, les policiers débarquent à Mamounia, à 2 km de Mascara, dont la première mission est d’en finir avec les phénomènes de la criminalité et du trafic de drogue, notamment les psychotropes et autres substances hallucinogènes qui ont pris des proportions folles.
Samedi écoulé, à l’occasion de la célébration de la Journée nationale de la victoire coïncidant avec le 19 mars de chaque année, le nouveau siège de la Sûreté urbaine extra muros de Mamounia a été mis en service par le wali de Mascara, Abdelkhalek Saouda.
En s’adressant au chef de cette nouvelle infrastructure sécuritaire, le commissaire principal de police, Souici Belahouel, le wali dira : «La décision de la mise en service du siège de la sûreté urbaine extra muros à Mamounia est le résultat de plusieurs facteurs, dont la prolifération du phénomène du trafic de drogue, notamment les psychotropes. À cet effet, les citoyens de cette localité attendent de vous une très forte réaction dans la lutte contre toutes les formes de la criminalité dont le trafic de drogue.»
De son côté, le chef de la sûreté de wilaya, Abdelghani Betioui, a tenu à souligner que «la nouvelle structure sécuritaire, dont la réalisation a coûté un budget de 26 millions de dinars, est venue renforcer la couverture sécuritaire à Mascara dans le cadre du plan de sécurité établi par la Direction générale de la sécurité nationale (DGSN) qui vise à renforcer la présence policière sur le terrain en vue d’une meilleure protection des biens et des personnes.»
Le représentant de l’inspecteur régional de la police de l’ouest, le contrôleur de police, Kenz Lakhbar Abdelkader, nous a déclaré que «l’implication des citoyens dans la lutte contre les différents phénomènes criminels, dont le trafic de drogue est primordial. La DGSN a mis à leur disposition tous les moyens pour signaler tout ce qui menace leur sécurité et celle de leurs familles.»
La commune de Mamounia, appelée durant la décennie noire Kaboul et actuellement nommée Colombie, s’étendant sur une superficie de 97,15 kilomètres carrés avec une population estimée à 17 352 âmes, dont 9245 vivant dans le chef-lieu, fait face à recrudescence du trafic de drogue, de consommation de stupéfiants et de la délinquance. Les dealers et autres délinquants sont partout, dans tous les quartiers de la ville, devant l’unique lycée et les deux collèges d’enseignement moyen (CEM) de la commune.
En outre, il est attendu des policiers la libération des trottoirs squattés par les commerçants légaux et ceux de l’informel ainsi que la régularisation de la circulation routière dans la ville.