Lors de son discours de prise de fonctions, dans l’après-midi de lundi 11 septembre, le nouveau wali de Mascara, Farid Mohammedi, a souligné l’importance cruciale du rôle joué par la presse en général et les journalistes en particulier dans divers aspects du développement local.
Il a mis en évidence comment les médias sont essentiels à la réalisation du développement, à la promotion du service public, à l’amélioration de la performance de l’administration publique et à la transmission efficace des préoccupations authentiques des citoyens. Dans son discours, il a affirmé : «il est incontestable que la réussite de notre mission dépend également de notre collaboration, en particulier avec la famille médiatique que je considère comme un partenaire essentiel parce qu’elle constitue un espace indépendant et objectif, reflétant fidèlement le quotidien du citoyen ordinaire».
Cette déclaration, favorablement accueillie par les correspondants de presse locaux, intervient à un moment où de nombreux responsables au sein des directions exécutives et des collectivités locales, y compris des chefs des daïras et autres présidents des APC, persistent obstinément à refuser de partager les informations avec les journalistes. Ils invoquent systématiquement des «instructions d’en haut» pour justifier leur réticence à coopérer, et ils évitent également les rencontres avec la presse en se retranchant derrière l’argument des «contraintes et réunions».
Un chef de daïra, à titre d’exemple, a clairement indiqué, dernièrement, aux journalistes qu’ils doivent soumettre une demande pour toute audience, laquelle sera examinée en amont. Cette situation met en lumière un obstacle majeur à l’accès à l’information dans la région, entravant ainsi toute tentative de collaboration dans le développement local et limitant la capacité des citoyens à être bien informés et engagés dans les affaires de leur localité.
La frustration éprouvée par de nombreux journalistes locaux pour obtenir des informations, les vérifier ou les réfuter, ne se limite pas uniquement aux responsables des institutions administratives. Elle touche également de certains chargés de communication qui évitent de fournir les informations nécessaires en raison des directives de leurs supérieurs, ou parce qu’ils n’ont pas eux-mêmes accès à ces informations. Certains d’entre eux accordent, sans aucune explication, la priorité aux médias télévisés et négligent la presse écrite.
En effet, le message clair du nouveau wali de Mascara, Farid Mohammedi, soulignant l’importance cruciale de la presse dans le développement local, permettra-t-il de mettre un terme à la réticence persistante de certains responsables à coopérer avec les journalistes, dans le but de promouvoir un environnement médiatique sain et de renforcer la collaboration entre les médias et les autorités locales pour le développement de la région ?