La consommation mondiale de gaz naturel a rebondi de 4,6% en 2021, soit plus du double de la baisse observée en 2020. La forte croissance de la demande en 2021 a été notamment tirée, selon la même source, par la reprise économique qui a suivi les confinements de l’année précédente et par une succession d’événements météorologiques extrêmes.
Des prix élevés du gaz sont attendus jusqu’au milieu de l’année en cours et pourraient ensuite baisser si la disponibilité de l’offre s’améliore, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE) qui a publié, hier, une nouvelle édition du rapport trimestriel consacré au marché du gaz.
Selon le rapport, l’incertitude sur les prix et l’offre plane encore sur le marché gazier, chaque nouveau signe de temps plus froid ou de resserrement de l’offre pouvant entraîner rapidement des augmentations de prix. «En Europe, les approvisionnements en provenance de Russie, inférieurs à la normale, associés aux inquiétudes concernant une interruption de l’approvisionnement en cas de sanctions contre la Russie si elle envahissait l’Ukraine, ont contribué à maintenir les prix élevés cette année», indique le rapport.
Pour l’AIE, les conditions météorologiques devraient rester le principal moteur des prix et de la volatilité au cours des prochaines semaines, bien que d’autres facteurs physiques, commerciaux et géopolitiques soient également en jeu.
«En supposant des températures normales, la croissance du marché du gaz naturel devrait être ralentie par des prix du gaz plus élevés et une expansion économique plus faible, tandis que les tensions d’approvisionnement pourraient s’atténuer à mesure que la capacité hors ligne revient progressivement», écrit l’AIE.
Pour celle-ci, les prix exceptionnellement élevés du gaz – et par extension de l’électricité – auront probablement un impact au-delà des seuls marchés du Nord et de la saison en cours, avec des effets d’entraînement déjà visibles sur les autres marchés,
L’AIE indique en outre que la consommation mondiale de gaz naturel a rebondi de 4,6% en 2021, soit plus du double de la baisse observée en 2020. La forte croissance de la demande en 2021 a été notamment tirée, selon la même source, par la reprise économique qui a suivi les confinements de l’année précédente et par une succession d’événements météorologiques extrêmes.
«L’offre n’a pas suivi le rythme, ce qui, combiné à des pannes inattendues, a conduit à des marchés tendus et à de fortes hausses de prix, freinant la croissance de la demande au second semestre 2021», note l’agence dans son rapport qui comprend les principaux faits marquants du marché pour 2021, et une analyse des évolutions récentes du marché du gaz avec une prévision pour 2022.
«L’année 2021 s’est achevée sur des prix du gaz naturel historiquement élevés sur les principaux marchés importateurs d’Europe et d’Asie. La combinaison d’une croissance de la demande et d’une offre plus faible que prévu a conduit à la situation extrêmement tendue du marché du gaz qui a prévalu tout au long des derniers mois de 2021.
Cela a été particulièrement le cas en Europe, où la flexibilité limitée de l’approvisionnement des gazoducs russes et des niveaux de stockage souterrains inférieurs à la moyenne suscité une anxiété supplémentaire dès le début de la saison de chauffage», souligne encore l’AIE